Musique - The Prodigy - Music for the Jilted Generation (1994)

1994, une bombe sonore débarque sur les ondes. Pour la première fois, pour le grand public, le son techno des rave s’invite dans le son rock. Liam Howlett, le leader et créateur de ce groupe avait réussi plus qu’il ne l’espérait. L’album allait être un des plus marquants de la vague Big Beat de ce début des années 90.

Liam Howlett fonde Prodigy en 1990. Le nom est choisi en hommage à un synthé Moog. Liam se fait accompagné par 2 danseurs lors de ses prestations dans les rave locales. Le son est alors de la techno hardcore et speed. En 1992 sort un premier album, le bien nommé Experience qui montre l’évolution du son chez Liam. Le style s’imprègne à la fois du punk et de l’industrial en conservant un son très hardcore et puissant. Arrive alors ce Music for the Jilted Generation.

L’album commence par une intro où l’on entend une machine à écrire sur un son déjà très industriel. S’en suit un Break & Enter où se mèlent les cris et le verre brisé sur un beat grave et cassant. Liam fait appel à des voix sur cet album, ne serait-ce que sur un refrain comme sur ce titre qui monte graduellement en puissance. Les morceaux n’ont rien de radiophoniques avec des durées de plus de 5 minutes et des break multiples. Nous restons bien dans un univers de Rave. Their Law commence sur un riff de guitare, vite soutenu par un gros beat. Les break sont éxécutés à la guitare et les paroles sont agressives. C’est le très speed Full Throttle qui accélère le rythme de l’album mélant piano électronique et sons synthétiques sur un BPM endiablé. Voodoo People autre single majeur de l’album ramène au coté punk rock du groupe avec son riff d’intro et son gimmick. Le morceau est terriblement dansant et certainement le plus représentatif du groupe avec les multiples break, l’énergie qui s’en dégage.

Après cela, Speedway et ses bruits de courses nous ramène dans le monde de la rave. Il faut bien l’intro plus calme de The Heat pour reprendre son souffle mais les BPM reprennent leur droit dans un son très hardcore. Poison ramène dans un environnement familier et les cris répétitifs donnent une envie d’extérioriser toute les tensions que l’on a en soi. C’est une alternance de son hardcore et de tracks electro qui se succèdent sans jamais relaché la pression. L’album fait même une incursion dans l’ethno avec One Love, dans le Dub avec 3 Kilos mais sans jamais quitter ce son si caractéristique. Skylined est plus planant mais c’est dans un univers sombre que l’album se termine avec un rire inquiétant dans Claustrophobic Sting. C’est dans ce beat hardcore trance que l’album nous laisse, nous faisant retomber rudement dans le silence de notre vie. Si rudement que l’on en redemande forcément après la première écoute. Comme une drogue, il donne cette impression d’énergie illimitée, d’emmener vers d’autres lieux. L’effet est immédiat dans les charts et c’est en numéro un en Angleterre qu’il s’installe, faisant même une percée dans le Billboard US.

En 1996, le single Firestarter poursuit sur cette voie, relayé par l’album Fat of the Land en 97. Le succès considérable de ce troisième album permet au groupe une longue tournée. Mais les années 2000 sont bien différentes. Si le désenchantement du début des années 90 trouvait une réponse dans les titres de cet album, ce sera moins le cas pour le Always Outnumbered, Never Outgunned. Mais Prodigy reste une figure par ce coté attitude rock insufflé dans le monde de la techno, qui les fera être diffusés sur des radio rock et avoir comme descriptif : « a rock band that plays electronic music »

En vidéo : video

Membres : Liam Howlett , Neil McLellan, Maxim Reality,Pop Will Eat Itself, Phil Bent, Lance Riddler

  1. Intro
  2. Break & Enter
  3. Their Law
  4. Full Throttle
  5. Voodoo People
  6. Speedway
  7. The Heat (The Energy)
  8. Poison
  9. No Good (Start the Dance)
  10. One Love
  11. 3 Kilos
  12. Skylined*
  13. Claustrophobic Sting

cover


Ecrit le : 19/08/2008
Categorie : musique
Tags : electro,musique,techno,trance,1990s

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