Musique - R.E.M. - Automatic for the People (1992)
REM a déjà une très longue carrière derrière lui lorsque sort Automatic for the People en 1992. Fondé en 1980 par Michael Stipe et Peter Buck, à Athens, le groupe prend sa forme définitive avec l’arrivée de Mike Mills et Bill Berry, deux compères étudiants à l’université de Georgie. D’un petit groupe d’étudiants en 80, va naître un groupe majeur de la pop US des années 90.
Le premier single en 81, Radio Free Europe, fit rapidement son petit effet. Ils signent en 1982 chez IRS Records qui les accompagne dans la première partie de leur carrière. En 1983 ils sortent l’album Murmur, déjà célébré par le magazine Rolling Stone comme album de l’année. Suivent d’autres albums chez IRS mais sans que les ventes décollent vraiment malgré d’excellentes critiques. La progression est lente et le quatrième album se classe 21ème au Billboard. En 1988, avec Document, ils atteignent enfin la reconnaissance avec 1 million d’albums et le titre de meilleur groupe de Rock par Rolling Stone magazine. Mais les ventes restent cantonées aux Etats-Unis : ceci les motivent pour signer chez Warner. Les textes se sont politisé au fil des années. Ces amateurs de rock intello ont pris confiance en eux pour exprimer leurs idées comme dans l’album Green. Après une pause d’un an, ils sortent Out of Time qui les fait exploser mondialement.
C’est dans ce contexte que sort Automatic for the People en 1992. Bien différent de l’éclectique Out of time, il est surtout plus sombre et dans un style bien dans le prolongement de la première partie de carrière du groupe. Si les arrangements diffèrent cependant, la richesse des textes est bien là. D’un “Drive” au rythme lent et lancinant, on passe à des titres plus courts mais non moins intenses. La voix de Stipe fascine, sans esbrouffe, en récitant des textes très travaillés. Les instruments à cordes restent très présents, comme dans Out of Time mais utilisés très différemment, pour créer une ambiance plus pesante, pour répondre au timbre de Stipe, l’envelopper pour lui donner plus de force. L’album arrive en période Grunge et nul doute que le désenchantement ressenti par la jeunesse de cette époque aura reçu un écho dans cet album. Les ventes sont donc toutes aussi excellentes que le précédent. Les singles “Everybody Hurts” et “Man on the Moon” se hissent dans les charts. Considéré comme leur meilleur album par beaucoup, il marque pourtant la fin d’une époque pour le groupe.
Ils s’essaient à un son plus rock dans Monster et même encore dans New Adventures in Hifi, décevant certains de leurs fans, malgré de bonnes compositions. Et en 1997 Bill Berry fait un break après 17 ans. Michael Stipe devient politiquement plus présent mais musicalement moins inspiré, avec ses compères. En 2006 ,avec Accelerate ils reviendront heureusement dans leur formation originelle et retrouveront l’inspiration avant une pause peut-être plus définitive dans les années 2010.
Membres : Michael Stripe, Peter Buck, Bill Berry, Mike Mills
- Drive
- Try not to breathe
- The sidewinder sleeps tonite
- Everybody hurts
- New Orleans instrumental N°1
- Sweetness follows
- Monty got a Raw Deal
- Ignoreland
- Star me Kitten
- Man on the Moon
- Nightswimming
- Find the River