Musique - Eurovision Song Contest
L’Eurovision 2010 arrive Samedi. Une émission où le Kitsch l’emporte souvent mais où il y a eu aussi de vraies découvertes depuis plus de 50 ans. Cela en fait un évènement quasi unique dans le monde.
L’ « European Song Contest » ou concours de la chanson de l’Eurovision a été créé par un suisse, Marcel Bezençon, alors directeur de la société de télévision suisse, en 1956 sur le modèle du fameux festival de San Remo. Il est patronné par l’Union Européenne de Radio-Télévision qui a même des membres parmi les pays du Maghreb et comprend Israël depuis 1973. La célèbre musique d’ouverture n’est autre que le Te Deum de Marc Antoine Charpentier. Pour la première édition, il n’y a que 7 pays : La France, la Suisse, L’Italie, le Benelux et l’Allemagne. Pour l’édition 2010, nous retrouvons 39 Pays, c’est dire l’évolution.
Le choix de la langue de la chanson a été imposé à la langue nationale de 1966 à 1973 puis de 1976 à 1999. L’anglais s’est donc imposé de lui-même dans les dernières années du concours. Les votes sont depuis des années donnés par un jury par pays mais depuis 1997, le télévote a été introduit, permettant aux spectateurs de donner leur avis. Le vote a eu tendance a devenir communautaire avec les pays des Balkans ou les pays Nordiques ce qui conduit à un vote réparti entre spectateurs et jury depuis 2009. Depuis 1999, il n’y a plus d’orchestre et donc plus de chef d’orchestre de chaque pays. L’artiste chante donc sur un Play Back Orchestre.
Mais si le concours dure depuis de si nombreuses années, c’est aussi parce qu’il a connu de grandes heures et qu’il a accueilli bon nombre de stars internationales. Comme un pays peut présenter un artiste n’ayant pas la même nationalité, il y a eu des français concourant pour d’autres pays : France Gall concours pour le Luxembourg en 1975. Mais il y a des noms Européens célèbres comme une certaine Céline Dion, alors toute jeune et représentant la Suisse en 1988. On citera également l’Australienne Olivia Newton John, sortant tout juste de Grease et représentant l’Angleterre en 1974, ou la canadienne Natasha St Pier pour la France en 2001. Si la France n’a pas gagné depuis le magnifique L’Oiseau et L’ Enfant de Marie Myriam en 1977, il y eut tout de même de bons candidats :** Joelle Ursull** avec le White & black blues de Serge Gainsbourg ou encore Amina qui frola la victoire en 1991. Voilà de quoi nourrir le ressentiment des Français contre ce concours qui, il est vrai, a longtemps été très policé.
Mais alors c’est oublier les découvertes de ABBA en 1974, ce qui aura tendance a donné des copies pendant 2 décennies. L’australien Johnny Logan remportera le concours par deux fois avec l’Irlande. Céline Dion n’aurait pas fait sa carrière sans le coup de projecteur de l’Eurovision. Toto Cutugno a sans doute bien profité de l’Eurovision pour sortir un peu plus de l’Italie. Le travesti israelien Dana International aura un grand succès en 1998. Les fans de Hard seront enchanté de voir Wig Wam en 2005 froler la victoire avant la consécration des finlandais de Lordi en 2006. L’organisation en Finlande permettra de voir un groupe aussi étonnant qu’Apocalyptica comme invité de l’émission.
Cette année c’est la Norvège qui organise. C’est en millions d’Euros que ce chiffre le coût de l’émission. Après une vague Eurodance à tendance folklorique venant des Balkans, le concours a retrouvé sa pluralité de style sans éviter l’écueil de la chanson classique avec chœur. Si la Biélorussie fait dans le kitsch qui se remarque avec des robes papillons, il y a de bonnes surprises avec Juliana Pasha, la candidate albanaise et un titre bien dans l’air du temps avec des relents disco.