Musique et Cinéma - The Runaways de Floria Sigismondi (2010)

La sortie d’un biopic sur le groupe The Runaways donne l’occasion de se replonger dans la carrière trop courte de ce groupe d’ados qui lancera la carrière de figures importantes du rock féminin.

Le film retrace, à priori,  les deux premières années de l’histoire du groupe mais prend quelques raccourcis. A l’origine en 1975, nous retrouvons bien Joan Jett et Sandy West , respectivement guitariste et batteuse, qui rencontrent le producteur Kim Fowley (KISS, Alice Cooper…). Toujours à l’affut d’un bon coup, il décide de monter un groupe de rock féminin. Il s’adjoint les services de Lita Ford à la guitare et de Micki Steele à la basse. Si Joan chante, il manque un élément charme et c’est en la personne de Cherie Currie que Fowley trouve sa chanteuse. Le film axe son histoire sur Joan et Cherry et sur les relations avec le sulfureux Fowley. On peut y voir notamment la création du hit Cherry Bomb.

Micki Steele ne reste pas (on la retrouvera dans les Bangles, **autre groupe féminin de l’époque) et est remplacée par **Jackie Fox. Le film se focalise dans sa première partie sur la montée en puissance du groupe qui est embarqué d’abord dans une tournée des clubs pour s’aguérir pendant que Fowley essaie de signer avec une major. C’est finalement Mercury Records qui accepte et on peut alors suivre la progression du groupe dans une tournée japonaise. C’est l’apprentissage de la gloire pour ces toutes jeunes filles qui n’ont alors que 16-17 ans. C’est l’alcool, la drogue, le sexe et Cherie vit très mal l’éloignement avec sa famille et son père souffrant. Propulsée leader du groupe par Fowley, elle est ballotée entre ce mentor manipulateur et Joan, véritable âme du groupe.

Dans le film, on voit Cherie quitter le groupe pendant l’enregistrement de ce que l’on pense le premier album. En réalité, elles enregistrent leur premier album en 1976 puis enchaînent sur un second, Queens of Noise, en 1977 ce qui les amènent à une tournée mondiale. Jackie Fox a d’ailleurs quitté le groupe pendant la tournée japonaise et c’est à l’issue que Cherie s’en va avant l’enregistrement du 3ème album studio, Waiting for the night. Vickie Blue a pris place à la basse et c’est maintenant Joan Jett qui chante.

On retrouve Currie dans une tentative solo coachée par Fowley mais en vain. Le groupe supporte de plus en plus mal la gestion de Fowley. C’est la séparation pour un nouveau manager mais les jalousies éclatent jusqu’à la dissolution du groupe en 1979.

Joan Jett se lance dans une carrière solo et montant son propre label, revient au succès avec son groupe les Blackhearts et son succès : I Love Rock N Roll en 1980. C’est ce que l’on retrouve dans le film. Elle continue toujours de tourner même si le succès s’est fait moindre ensuite.

Lita Ford, si elle n’a pas droit à beaucoup de place dans le film, a connu une carrière solo fructueuse à partir de 1980. Elle est devenue une des rares guitaristes féminines reconnues dans le monde du hard rock.

Le film prend donc quelques raccourcis mais reste fidèle à l’image que le groupe a donné. On y retrouve Kristen Stewart, vu dans l’adaptation de Twillight, qui reprend avec un certain bonheur le rôle de Joan Jett. Dakota Fanning joue quant à elle le rôle de Cherie Currie. Bien rythmé, musicalement bien filmé avec une photo conforme à l’époque, le film fait partie des très rares réussites dans la catégorie des biopics rock. Si ce n’est pas un chef d’oeuvre, il reste un bon témoignage de la fin des années 70 et de l’arrivée des groupes de rock féminins.

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Ecrit le : 29/09/2010
Categorie : musique, cinema
Tags : Cinéma,hard-rock,metal,Musique,rock,2010s,1980s

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