Blog - A ceux qui subissent l'informatique...
Je me suis livré cette semaine à un petit exercice. J’ai balancé le guide d’hygiène numérique de l’ami Genma à mes parents, juste pour voir ce qu’il en ressortait.
Utilisateurs tardifs d’un ordinateur, ils font partis de ceux qui subissent. Autrefois sous windows XP, c’était la catastrophe tous les mois, avec virus, malwares, et plantages, même équipés de toutes les protections en vigueur, et sans aller sur des sites à risque. J’avais résolu le problème en les passant sur Linux Mint et ils ont commencé aussi à prendre de meilleures habitudes. Parallèlement, ils utilisent un peu plus une tablette android réservant le pc à des usages offline. Ils ont donc l’air de moins subir… Mais à la lecture de ce guide, une chose est ressortie d’abord : Mais c’est quoi, tout ça ? Je pense effectivement que cette présentation doit être accompagnée d’un discours, notamment au passage sur veracrypt puisque le terme chiffrement n’est pas assez explicité dans une démarche Situation, Orientation, Réaction, Action…. Il y a forcément un déficit de vocabulaire et d’expérience. Mais il en est ressorti des choses intéressantes, comme par exemple le choix du moteur de recherche. Ils testeront Qwant, sachant qu’ils ont déjà adopté Firefox (de force, ah ah ….) . Mais ils ont toujours le sentiment de ….subir
Pour eux, je fais parti de ceux qui maîtrisent, pour reprendre le vocable utilisé cette semaine par M. Borne, dans un billet. Je n’ai évidemment pas le même sentiment, et pour parler de la Debian, j’ai aussi un petit souci que je pourrais qualifier d’instabilité, puisque c’est un phénomène aléatoire que je pense lié à ce p….n de chipset du Toshiba et de sa mise en veille. Je ne vous parle même pas d’un programme sous windows qui semble ne pas aimer les cartes NVidia, ou autres incompatibilités que j’ai eu au boulot, aussi. Tout ça n’est pas très gênant mais bon. Il faut de toute façon se faire une raison, la perfection n’existe pas. Cyrille cite Apple comme alternative tentante, et pour avoir été pratiquant d’OSX pendant 3 ans, je connais le revers de cette médaille bien dorée et la détestable politique de SAV de cette société (que l’on rencontre aussi chez son concurrent historique). Donc je n’entrerai pas dans cette jolie prison à nouveau. Quitte à subir un peu, autant le faire par mes propres choix, ou ceux de programmeurs un peu plus accessibles. Et qu’il y en ait un qui disent ne pas subir, que je viendrais lui prouver le contraire.
Car quand je dis “informatique”, c’est un terme vague qui regroupe pas mal d’outils du quotidien. Au premier rang, il y a maintenant le smartphone, ou ordiphone, tant on fait presque plus d’actions avec, que ce qu’on peut faire avec un PC. Comme d’autres, je considère qu’il n’y a aujourd’hui pas d’alternative viable sur le long terme, aux GAFAM. Avec d’infinies précautions pour virer google de son smartphone android, il reste quand même des traces sournoises (ou alors, c’est vers le constructeur). Et si ce n’est pas dans l’OS, c’est à travers applications ou sites internet que l’on subit des diktats. On subit l’internet “télévision” aussi, que ça soit dans le choix du canal (youtube, dailymotion), dans celui des vidéos conseillées, etc, etc… Et même un poweruser comme le beau-frère, tombé dans le libre quand il était petit, trouve que ça devient n’importe quoi, soit trop hardcore, soit pas assez user-friendly pour les OS, soit aucun choix sur les smartphones… sans parler de la mode du cloud. Oui, on subit tous à notre niveau. Et même récemment, on subissait les choix de filtrage d’un proxy…. pour certains c’était Orange, pour moi, c’était celui de ma boite, et combien d’autres.
Mais alors, la solution est-elle de sombrer dans la fatalité ? Est-ce que “l’ennemi” est trop fort, à prendre tant de formes? Cyrille s’interroge même sur ce qu’est cette ennemi, puisqu’on a tendance à crier trop rapidement au loup (apparté : j’en profite pour dire à nos décideurs d’aller voir en Italie pour comprendre pourquoi nos loups français sont moins bien acceptés…). Pour moi, la réponse, lorsque je subis trop, c’est de changer de crémerie, et/ou de revenir parfois en arrière. Oui, je vais choquer mais je préfère parfois revenir à une version antérieure, peut-être sans support (mais en bout de développement), que de subir un truc vérolé ou pas adapté. Exemple avec le DSM de Synology, mais parfois avec un OS qui ne va pas dans le bon sens, une version logicielle apportant plus de bugs que de correctifs, etc…. Exemple, le beau frère aussi qui préfère revenir à son CentOS préféré que de partir sur des choses plus modernes (ok, c’est vrai qu’en P3 bi processeur, faut y aller….). Ma philosophie est plutôt de garder ce qu’on maîtrise que de subir un truc qui ne nous sert à rien. Alors c’est vrai que je risque de subir Android 6.0, alors que je trouve que depuis la version 4.x, on va dans un verrouillage du système par Google de plus en plus flagrant. Je me poserai peut-être la question de l’utilité d’un smartphone récent, qui sait. Aurais-je besoin d’une voiture connectée ? ou bien de tous ces objets qui frisent parfois le ridicule, sans parler de la passoire à données (cf un des derniers CanardPC hardware….) qu’ils représentent. Le fond du problème est peut-être là? La modernité passe-t-elle par un nouvel esclavage ou au contraire par une reprise en main de la “machine” par l’humain. On voit que même dans la Finance (qui a dit surtout…), avec la robotisation des transactions mise en place, les effets de bords sont nombreux et plus vraiment maîtrisés par ceux qui les conçoivent. Bref, vous aurez compris où est mon point de vue. Alors, rebellez vous et rejoignez la force ;-)
Et pour conclure je laisse la parole à un visionnaire.