Informatique, des années 80 à nos jours - 1995 - 1998
Dans le dernier article, nous en étions resté à la fin de l’Amiga et l’avènement du PC.
J’ai mis un peu de temps à écrire cette suite, car c’est aussi l’entrée dans la standardisation du PC, une impression de continuité avec aujourd’hui (dont on annonce sans arrêt la fin). Et pourtant, 20 ans se sont écoulés et ils méritent qu’on s’attarde dessus.
crédit : http://www.tomsguide.fr
Donc, en 1995, premier PC d’un assembleur comme il y en avait beaucoup. A l’époque, Surcouf ouvrait à peine à Paris dans son adresse historique et la rue Montgallet n’était pas encore comme nous la connaissons aujourd’hui : le bazar de la pièce PC. OK, pour celui qui n’est pas parisien, il faut que j’explique. Surcouf a été un magasin spécialisé uniquement dans tout ce qui était informatique et qui était un grand bazar coloré avec un gros catalogue. Mais la concurrence des petites boutiques chinoises et d’internet a fini par avoir la peau de ce magasin qui était situé à Paris 12ème. Juste derrière, se situe la rue montgallet où prolifèreront des dizaines de boutiques dédiées aux pièces informatiques, avant qu’un opportuniste ne dépose le nom pour un comparateur de prix. Un an après mon achat de PC, repanne de contrôleur de disque dur, qui me flingue aussi le disque. La garantie fonctionne et j’ai une nouvelle carte et un disque dur de …. 1Go : Ouah ! Mais déjà on parle de la nouvelle génération des pentium à 200MHz et plus. Je feuillèterai quelques temps les petites annonces des magazines qui sont créés uniquement pour ça. Car pas d’internet signifie aussi qu’il faut téléphoner pour avoir les derniers tarifs de barettes mémoires, disques durs, processeurs. Dans le prochain épisode, je parlerai de cette ambiance du quartier où j’avais fini par avoir mes habitudes, mes vendeurs, dans une ou deux boutiques. Car avec les files d’attente, on pouvait observer des profils d’acheteurs, du jacky au csp+, comme on dit.
Le Socket 7….
Le changement de carte mère aura eu un avantage : ouvrir la possibilité de mettre un processeur plus puissant sur le socket 7 et ce cera donc un Pentium 200, accompagné plus tard d’une nouvelle carte graphique et évidemment un disque dur de … 4Go avec 32Mo de RAM EDO pour couronner le tout. De quoi envisager les derniers jeux qui envahissent enfin windows 95 plutôt que le DOS avec un truc qu’on appelle DirectX qui facilite grandement la programmation et l’exploitation des matériels. Mais ma carte graphique n’est pas vraiment au top, quand tout le monde se rue sur les cartes 3DFX. Je préfère déjà la polyvalence pour continuer à tater de l’image de synthèse, de l’open GL, du graphisme et je reste donc avec une carte Diamond Stealth S220 à base de processeur Rendition V2100…. une erreur sans doute mais il a eu ses fans, ce bazar là. J’ai gardé mon boitier et aucun problème de refroidissement à l’époque. Je suis d’un oeil un système dont on parle : Linux avec la Slackware et je parfais mes compétences en formatage, partitionnage, etc…
La “3D” a définitivement bousculé le marché et on parle déjà du futur windows. Mes maigres deniers (je suis étudiant encore) ne me permettent pas de changer tout ce que je veux. Mais tant que j’ai une machine qui tourne et permet de faire tourner mes vieilleries que sont GP2 et Frontier Elite, ça me va. J’utilise POVRay pour créer des objets 3D même si ça tient un peu du bricolage, et à l’époque, il fallait bien avoir des produits microsoft pour la burautique. Mon Works d’origine me suffisait amplement pour les rapports de stage, même si je me retrouvais avec des Word au boulot. Coté musique, le CD inséré dans le lecteur balançait un son acceptable sur les enceintes et il ne me serait pas venu à l’idée de stocker de la musique sur un disque dur, en dehors des “Modules” provenant des démos. (voir épisode précédent). Et puis voilà qu’on commence à parler d’une nouvelle technique pour augmenter les performances de son ordinateur : l’overclocking…
On a même des théories sur le rodage des processeur, une manière de les faire chauffer petit à petit pour en tirer la quintescence. A l’époque, l’overclocking se fait en ouvrant le capot de la machine et en tripotant les petits cavaliers autour du socket du processeur. Il n’y a pas de sauvegarde de bios, pas de droit à l’erreur et la notice de la carte mère est en bon papier qu’il ne faut pas perdre. Mon vénérable P200 finira par tourner à 233 MHz, sans broncher, 240 pendant quelques minutes. De quoi gagner quelques images par seconde sur un jeu, ou se dire que oui, on l’a fait. Internet arrive avec des sites qui recensent ces performances. Mais pour moi, ce n’est encore qu’à travers le papier d’une presse informatique qui change, que je le vois. Il me faudra une autre machine, un autre windows pour découvrir cela, au prochain épisode…avec un trublion qu’on appelle AMD.