Prequell, c’est un projet mêlant néo-classique et musique électronique sous la houlette du musicien et arrangeur Thomas Roussel. Jusqu’ici lié à la mode, au cinéma et à la publicité, ce virtuose de la console a pensé aussi au visuel pour cette véritable aventure sonore.

Comme le titre de l’album l’indique, nous sommes dans un paradoxe temporel. Les titres commencent donc par la fin, et tout ça dans un désordre des plus complets, comme si on pouvait prendre cela comme on voulait. Prequell fait la part belle aux sonorités classiques, aux violons chers au compositeur, mais aussi à des rythmiques synthétiques qui se mêlent avec élégance. Et nous ne sommes pourtant pas dans de l’instrumental puisqu’il y a une bonne moitié de musiques chantées. Et malgré cela, on a une impression de musiques de film, tant c’est à la fois intime et grandiose. Le Part XI, par exemple, avec Rae Morris, et surtout la Part XI avec Fyfe (Paul Dixon).

Mais ce grandiose, on le retrouve aussi dans des titres non chantés comme le Part V où il y a un gros travail sur la rythmique et les percussions. Prequell sait aussi être plus intimiste comme pour Part III, même si le titre dérive ensuite sur quelque chose de purement éléctronique avec des loops qui viennent accompagner des envolées de violon. Bref, on se laisse très vite emporter. Et si on ajoute à cela un coté très visuel et froid, au premier abord, pour les performances, il y a effectivement quelque chose de fascinant chez cet artiste. En tout cas, ça ne laisse pas indifférent et ce n’est pas un “buzz artificiel” de plus. Les featurings de l’album ont le bon goût de mettre en avant d’autres artistes, comme par exemple l’excellent Shy Girls (Dan Vidmar).

Maintenant, j’ai hâte de voir vers quel projet Thomas Roussel va nous emmener.

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