Souvenir de Gamer - Speedball et sa suite (1988)
Ses créateurs sont devenus mythiques et ce jeu reste encore dans ma mémoire de gamer comme si c’était hier… enfin presque et ça méritait bien une petite révision.
Speedball, c’est un peu le fils caché du culte Rollerball, le film de 1975, pas le remake. C’est un cousin du handball et du hockey dans un environnement futuriste à tendance cyberpunk. Car il s’agit bien d’un sport réunissant des joueurs en armure dans une enceinte close. Il y a deux petits buts de chaque coté et on peut utiliser les bordures pour faire rebond. On lance une sorte de balle métallique à la main pour marquer des buts avec des équipes de 5 joueurs. Sauf qu’encore pire que le Hockey sur glace,coups sont permis.
Si le premier est sorti de manière discrète sur Atari, Amiga, mais aussi Sega MasterSystem, Commodore 64, il a fallu attendre l’opus 2 pour que le jeu devienne un véritable hit. Il faut dire que les programmeurs, les Bitmap Brothers s’étaient fait un nom avec Xenon, un shoot plutôt péchu. Là on surfait sur une mode cyberpunk et post-apocalyptique avec une réalisation efficace et un jeu très rapide. Il faut dire que l’on n’avait pas encore beaucoup d’autres jeux de sport avec ce dynamisme. Le foot, en 1988, restait assez ridicule (Kick off sortira un an plus tard).
Il faut attendre seulement 2 ans pour voir une suite sortir. Et là, c’est vraiment sur toutes les machines de l’époque. J’y ai encore joué sur Amiga et c’était dans la même veine que le premier. Sauf qu’on avait des sprites plus gros, plus de joueurs … et un look bitmap (forcément) typique de l’époque.
Ca va vite, mais le fait d’avoir une vision plus proche du terrain pouvait être problématique pour bien viser puisqu’on voyait moins loin. C’était aussi le problème sur beaucoup de jeux de foot, d’ailleurs. Il y avait une ambiance dans le jeu, une brutalité froide et défoulante. Avec les modes championnat, partie rapide, et carrière, on avait de quoi faire avec évidemment une difficulté assez haute pour rebuter le petit joueur que j’étais.
La rapidité du jeu peut laisser croire qu’il est difficile de jouer stratégique. Mais avec l’habitude, on apprend les bonnes techniques de jeu pour tromper l’ordinateur. Enfin… à l’époque. Car aujourd’hui, quand j’y rejoue en émulation, j’ai vraiment du mal à m’y faire. J’ai même essayé sur mon smartphone sur la version GBA du 2.
Sans manette, c’est injouable et c’est particulièrement difficile de bien viser. Il faut des heures et des heures d’entrainement pour remaîtriser la bête. Et comme le jeu était sorti bien trop tard sur la portable de Nintendo, il n’a pas marché et a renvoyé les Bitmap Brothers à la retraite. Il faut bien avouer que le jeu a vieilli et qu’en simulation de sport, on a aujourd’hui tellement mieux. Mais il reste ce charme suranné des jeux des années 80, qui nous permettent de constater que l’évolution, ça a aussi du bon.
Disponible : Acorn Archimedes, Atari ST, Amiga, Amiga CD32, Commodore 64, PC, NES, Sega Master System, Game Boy, Game Boy Advance, Sega Mega Drive, Windows Mobile, PlayStation, Xbox 360, iPhone, Symbian