Tuto/test Mobile - Choisir son application GPS en connaissance de cause 

Bientôt les vacances et de moins en moins de personnes utilisent un GPS autonome mais passent à une application sur leur smartphone. Mais tout le monde sait-il la différence entre les très (trop?) nombreuses applications ?

Un peu comme l’achat d’un GPS, il y a beaucoup d’options disponibles et on nous fait miroiter beaucoup de choses.

Chaque utilisateur aura ses préférences mais si, ici, je ne m’occuperai que des applications gratuites, il va sans dire que TomTom (voir l’article de mon collègue de l’antarctique) et Coyote font payer pour accéder à des données fournies par les utilisateurs et n’ont pas de mode Offline. Ils rentrent en concurrence tous les deux avec Waze, une filiale de Google/Alphabet qui évidemment a un produit “gratuit”. Entre guillemets car si tu regardes ton profil Google après, tu t’aperçois qu’ils connaissent tout de tes déplacements. Mais maintenant avec le RGPD, je suis curieux de voir ce que font TomTom et Coyote, bien que ce règlement européen ne t’oblige pas complètement à dire ce que deviennent tes données après analyse (disons que certains jouent encore sur les mots en attendant une jurisprudence). D’un autre côté, c’est extrêmement simple de signaler des problèmes, des modifications de parcours avec ces applications et c’est très réactif. J’ai quand même vu des limites quand la préfecture de Paris décide de bloquer des rues à l’arrache lors des manifestations car il faut du temps pour que l’information soit saisie par quelqu’un, forcément à l’arrêt.

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Waze en action

On a donc les véritables applications temps-réel que sont Waze, TomTom et Coyote pour les pros,** les gros rouleurs**, et ceux qui pratiquent beaucoup les grandes agglomérations. J’avoue que j’ai du mal à m’en passer quand je vais à Paris en voiture sinon ça me fait prendre une marge énorme par rapport aux estimations. On peut rajouter Google Maps qui fait un peu double emploi dans le groupe et ne donne pas de bonnes estimations de trafic, en plus ! Un jour, sans doute, les produits fusionneront. Il y a le plus de l’aide à la conduite qui prévient des zones de contrôle et pousse à être vigilant. Mais je n’aime pas le fait de devoir intervenir manuellement sur le téléphone pour prévenir les autres. A part en bouchon, il faut vraiment avoir un/une copilote pour le faire mais beaucoup plus d’utilisateurs profitent du système sans l’alimenter ou même remercier, malgré le système de points.

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L’alternative libre, OSMAnd

Auparavant, j’avais donc de l’info-trafic que j’appelle “Public”, celui diffusé par des ondes radios et c’est aussi celui qui doit être utilisé par l’application Here, ex Nokia ( je pourrais aussi citer Viamichelin et Mappy, historiques du secteur). C’est celle de Sytadin, pour les parisiens et ça donne une bonne idée des bouchons sur les grands axes. Mais Here travaille aussi sur le type solution de Waze et ses copains. L’autre avantage de Here est de proposer une solution globale, pas seulement pour les voitures. Ca intéressera donc les citadins qui hésitent sur le moyen de transport, et on sent là le côté très allemand de cette application qui appartient maintenant à un groupe de constructeurs germaniques. C’est franchement aussi efficace que les applis de transilien, voir plus clair (pas dur…) et c’est doublé par un site internet qui permet de préparer ses parcours, mettre des points d’intérêt qui seront synchronisés avec le smartphone. Un gros plus pour moi. Mais j’ai comparé avec Waze en région parisienne et le résultat est bien trop aléatoire à mon goût avec 30 minutes de différence. Here est trop optimiste pour être totalement fiable. Par contre Waze a la tendance faire passer par les petites rues donc il faut utiliser son cerveau un minimum. Ah oui, Here n’affiche pas les radars et autres “aides à la conduite”, et ça, vos points s’en souviendront.

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préparer son voyage sur Here

Enfin, viennent les applications basées sur OSM et qui n’ont pas d’info-trafic. Je pense à OSMand et Mapfactor navigator. Elles ont le gros avantage de pouvoir fonctionner en offline total et c’est pratique sur un long parcours. Par contre, il faut de la place pour stocker auparavant toutes les données. Comptez plusieurs gigaOctets sur votre carte SD. Ce n’est pas très rapide à chercher avec une logique de pays/ville/Rue qui rappelle certains GPS automobiles d’il y a 10 ans. C’est libre par contre. On a aussi des équivalents pour les randonneurs comme Viewranger. Il va falloir que je compare un jour avec mes cartes IGN bleues.

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Mapfactor et son interface austère

En y réfléchissant, je me dis qu’il y a plusieurs profils d’utilisation:

Evidemment, comme je suis en région parisienne, j’ai du mal à être dans le libre sur mes déplacements. Il faudrait que le projet OSM se double d’une remontée d’information unifiée pour l’info-trafic, les radars, etc…Mais là, ça demande beaucoup d’infrastructure pour être viable. Un abonnement un jour? Ou peut-être un grand acteur du web, si vous voyez ce que je veux dire.

Il vaut mieux tester avant de choisir et se faire la main sur les fonctions, comme par exemple le contournement des péages, les itinéraires alternatifs ou la possibilité de renseigner une coordonnée à la main. Ca évite la mauvaise surprise le jour où on en a réellement besoin.


Ecrit le : 22/06/2018
Categorie : tuto, geek
Tags : android,geek,gps,mobile,tutoriel,test

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