Blog - Trouver son style...
Dans mon dernier billet hebdomadaire, un de mes éminents collègue blogueur (si, si, c’est toi…) me parlait de trouver mon style pour le dessin… Il ne croyait pas si bien dire.
C’est en effet ce qui m’a longtemps retenu après quelques essais infructueux. Alors bien sûr il faut trouver une histoire à raconter, mais je voulais trouver un style qui colle à cette histoire. Pour cela, il me fallait aussi trouver les outils pour être à l’aise car jusqu’ici j’étais plutôt sur ce qui me passait sous la main, stylo ou crayon et feuilles de cahiers. Le plus dur c’est de reprendre et de s’apercevoir que malgré l’observation de la nature, de ce qu’on a autour de soi, des dessinateurs, on a beaucoup perdu. Mais ça vous en jugerez bientôt (le nouveau style des icônes et de la bannière est un aperçu) car en attendant je trouve aussi mon style ailleurs, tout comme d’autres.
Trouver son style, c’est quelque chose que l’on fait** tous les jours**. On le fait pour s’habiller, pour vivre tout simplement, en composant avec des contraintes extérieures que sont le boulot, la famille, la santé… Je ne vis certainement pas de la manière dont je vivais il y a 10 ans. Je ne lis pas ou ne regarde pas les mêmes choses. Je n’écoute pas la même musique et je me force justement à reprendre le temps et le recul nécessaire. En vieillissant, les priorités changent, le style de vie aussi. C’est aussi vouloir partager des savoirs et des idées autrement. Et là, le style est dicté par celui qui lira/regardera en face. En ce moment, mon problème est plus dans mon activité professionnelle avec des gens qui ne lisent plus, qui font par habitude. Mon questionnement est plus général : Comment forcer des gens persuadés qu’ils font bien à changer d’habitude? J’y reviendrai sûrement.
Le style, ce n’est pas d’hier
Trouver son style, c’est , par exemple, ce que l’on fait dans son utilisation de la technologie. Avoir un smartphone ou pas? En avoir mais alors Apple ou Android puisque le choix d’aujourd’hui se réduit à ça ? Cyrille parle de raccourcis mais justement l’un de ceux là était de penser qu’Android c’était mieux ou qu’il suffit de balancer une rom alternative dans un smartphone pour être en sécurité, débarrassé de l’espionnage, etc. Là, il va falloir comprendre un certain nombre de choses, à commencer par ce qui se passe derrière une simple connexion au réseau mobile, et je ne parle pas de Meltdown et Spectre. Je ne suis pas sûr que tout le monde soit prêt à certaines concessions et j’aurais l’occasion de faire des petits tutos sur le sujets pour limiter déjà les dégats. J’avais déja parlé que le coté dégooglisation n’était pas compatible avec la diffusion de vidéo, quand bien même Framasoft crée framatube (attention, un site x a déposé un nom de domaine proche). La question à se poser en premier est “que cherche un utilisateur de youtube aujourd’hui ?”…Et on s’interrogera aussi sur ce que cherche aujourd’hui un utilisateur de smartphone aujourd’hui. Son choix de base en matière de hardware tient évidemment au marketing des marques, ou à son absence, au prix et à la disponibilité près de chez soi, pas forcément à son besoin réel. Il tient à une image que l’on se fait et à une prise en main voir un accompagnement de quelqu’un qui a le même. Et dans ce cas, l’accompagnement dans l’utilisation, c’est plus qu’installer une application pour les usages suivants :
Oui, c’est ce qui ressortait d’une étude de 2014. Entre temps, ça n’a pas du s’améliorer pour la calculatrice, les appels. Ca veut dire aussi qu’en cette période de voeux, il y a des choses à ne pas faire sur les SMS/Email, par exemple, comme les envois de masse ou les réponses de masse. Mais ça dépend beaucoup des applications pré-installées…donc des marques. La plupart des utilisateurs vont rentrer leur compte google comme demandé à l’initialisation et immédiatement, tout ira chez Google. Gmail sera configuré, Drive, Youtube, etc…C’est facile, c’est sûr. Se passer de google sur un smartphone android c’est forcément des problèmes sur certaines applications qu’on juge indispensable. Je n’utilise pas les applications google dans la grande majorité en les désactivant, en empêchant leur démarrage sinon. Mais j’utilise Gmail (sans appli) comme boite poubelle. Je suis passé à K9-Mail sur mon Xiaomi, j’ai fait du ménage en attendant d’être plus radical en sortie de garantie. Je sais que je perds quelques facilités mais c’est mon choix. Comme celui de ne pas installer Twitter, et encore moins facebook, instagram (on peut envoyer des photos via le navigateur!), whatsapp… Ou de me déconnecter du réseau. Sans aller dans la “degafamisation” radicale, on peut choisir un “style de vie”, sans être dupe de la possibilité d’espionnage que représente le smartphone. J’ai un abonnement chez un FAI et donc déjà je suis géolocalisé sans arrêt. Quand je basculerai dans la clandestinité pour renverser un état, évidemment, je ferai différemment, mais ce n’est pas vraiment dans mes plans. (ndlr : le pouvoir aux chats !!! ) . Et si je choisis de virer les cookies, d’avoir un filtre antipub, de ne pas avoir de flash, c’est aussi un style de vie que je m’impose.
capture de @davidlgd : En haut à droite, ce que vous avez comme pubs et scripts …
Choisir un réseau social aujourd’hui, c’est aussi céder à un style. Si je suis potentiellement encore inscrit à plusieurs réseaux majeurs, c’est juste pour occuper le terrain. J’étais en 2016 sur instagram et je n’y suis plus vraiment car ça n’a plus rien à voir avec la photographie et les artistes, c’est plus centré sur l’ego. Je vous passe Copains d’avant, le réseau des retraités, et Facebook, le réseau des 30-50 ans qui se vide de sa substance et devient comme son piètre concurrent Google+, Linkedin le réseau pro qui n’en est plus un et Yammer, le flop de plus dans les sociétés françaises où Microsoft est tout puissant. Dans ma petite expérience du** twitter nouveau** (celui d’au delà de 140 caractères), j’ai aussi essayé des trucs, de trouver mon nouveau style, que ça soit en lecture de flux ou en écriture. Si je suis revenu sur ce réseau fort décrié, c’était pour me remettre en contact avec le monde. J’ai retrouvé quelques comptes actifs que je suivais, j’ai essayé quelques personnages du monde des relations internationales mais j’ai vite fait le tri pour éviter ceux qui sont dans le clash, ceux qui sont dans l’égo, ceux qui sont dans des mouvances que je n’apprécie pas (néo-conservateurs, fascistes, …). Et l’actualité m’a guidé vers des correspondants de terrain qui sont suffisamment neutres pour relater sans prendre trop parti. J’ai aussi gardé quelques contacts libristes que j’apprécie et qui m’intéressent dans leur flux. Et puis j’ai refait un tour du coté de comptes que je suivais il y a 3 ou 4 ans. Le monde a changé, les affinités aussi et certains se sont tus. Question écriture, qu’importe finalement l’audience, je me contente peu à peu de revenir à mon idée de base : d’un coté la géopolitique qui est maltraitée le plus souvent et de l’autre quelques partages de bonnes pratiques geek. C’est suffisant et vue l’étendue du chantier, chaque bonne volonté est nécessaire, chacune avec son style, justement. Idem aussi sur les blogs où je suis à la fois des blogs naissants, des forcenés comme moi, et où je vois des blogs sombrer peu à peu dans la routine et un “style” stéréotypé.
Alors toi, lecteur, collègue, trouve ton style si tu ne l’as pas fait. Même dans les commentaires, ou les tweets si tu préfères ( ndlr : private joke ;-) ). Mais surtout crée ! Ce n’est pas le contenu qui fait le style, mais son auteur… Hein David!