BD - Asadora ! Tome 1-2 de Naoki Urasawa (2019)

C’est la dernière série de manga, en cours, de l’auteur de Monster, 20th Century Boy, Pluto…Et elle change encore des précédentes !

Cela commence dans la ville de Tokyo ravagée par les flammes en 2020. Un monstre? Une guerre? Et puis Urasawa nous raconte l’enfance d’Asa à Nagoya, en septembre 1959, alors que le typhon Véra s’apprête à détruire la ville. La fillette est alors “enlevée” par un vieil homme, avec qui elle finit par se lier d’amitié. Et nous croisons des personnages dont le seul lien apparent est d’avoir croisé Asa Asada

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Alors que Urasawa aime nous emmener dans des énigmes souvent sombres et futuristes, on est surpris de ce retour dans le passé, de cette évocation de la deuxième guerre mondiale à travers le vieil homme, des JO de Tokyo en 1964, ou encore un potentiel monstre à la Gozilla. Mais surtout c’est cette petite fille qu’il rend formidablement touchante dans un trait appaisant et classique tout en étant réaliste. C’est la fille “oubliée” d’une famille nombreuse, indépendante, courageuse, généreuse. On ne peut qu’aimer son personnage même si elle parait étonnamment mature. Pas tant que ça car c’est aussi un parcours initiatique, un échange. Le mystère habituel chez Urasawa, il est dans ses personnages qui dévoilent des secrets de leur vie. Il est dans la construction du lien entre les lieux et les périodes. Si bien qu’au bout de deux tomes, je ne suis pas sûr de savoir où il nous mène. Mais c’est l’envie d’avoir la suite qui me tenaille.

En fait, on retrouve quand même bien des traits communs à toutes les oeuvres précédentes. Il y a l’enfance et le passage à l’âge adulte, déjà. Il y a aussi la guerre, l’homme face à la nature. Et puis on retrouve des personnages troubles, avec un côté attachant et un côté sombre, une recherche de rédemption. Mais je n’en dirai pas plus…Déjà parce qu’avec deux tomes, on se dit que ce n’est qu’un début et j’ai l’impression qu’il va prendre son temps…. justement, il le prend parfois un peu trop, comme pour ces vols en avion que l’on prédit un chapitre avant. Mais c’est pour mieux installer l’émotion de ses personnages. On retrouve aussi ce sens du rythme, de l’action, ce dynamisme dans l’image et le sens du cadrage. Du bon Urasawa, une fois de plus. Je crains que cette série n’ait encore un énorme succès, surtout par son côté transgenre, entre shonen, shojo et seinen. A suivre…

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L’étonnante séquence d’ouverture, en couleur…


Ecrit le : 12/05/2020
Categorie : bd
Tags : 2010s,bd,manga,seinen,catastrophe,thriller

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