Cinéma - J’irai mourir dans les Carpates d’Antoine de Maximy (2020)
La dernière incursion au cinéma d’Antoine de Maximy (J’irai dormir à Hollywood) n’avais pas été couronnée de succès. Alors j’étais un peu méfiant sur ce nouvel opus entre fiction et réalité.
Car cette fois, le voyageur à la chemise rouge nous emmène dans une escapade au nord de la Roumanie où il disparaît mystérieusement. Sa monteuse Agnès (Alice Pol) aidée par un policier débutant et maladroit (Max Boublil) essaient de retrouver sa trace à l’aide des cassettes retrouvées sur place. Nous voilà parti sur les traces de l’aventurier au fil de ses rencontres habituelles, quand il essaie de dormir chez l’habitant. Dans la maison de production Bonne Pioche, on essaie de monter aussi son dernier voyage et le boss met la pression sur Agnès.
Est-ce que je dois être considéré comme fan si je dis que j’ai vu toutes les émissions de cette série docu-voyage, que j’ai même lu le livre de son auteur ? Ok un peu mais je trouvais que l’émission s’endormait un peu, que le premier film était peu réussi. 17 ans, ça use aussi. Mais l’angle trouvé ici permet justement de contenter les fans en faisant une sorte de making-of, de reportage sur les coulisses. Il construit aussi sa légende et on sent que c’est un peu la fin, même s’il avait tenté des versions en direct il y a quelques années et s’il a utilisé Youtube pendant le confinement.
On est dans une comédie honnête avec un peu de thriller dedans. Il y a quelques grosses ficelles (le stagiaire) pour caser du comique avec une Alice Pol toujours à l’aise dans ce rôle de girl next door amusante. Quelques bonnes punchline viennent agrémenter le tout et on ne s’ennuie pas pendant cette heure et demie. On ne peut s’empêcher de se laisser embarquer dans cette aventure un peu rocambolesque, pas avare de quelques clichés. Allez, je spoile… Ce n’est pas Vlad l’empaleur qui a fait le coup ! On croise quand même quelques cousins à lui dans le lot. A un moment j’ai cru qu’on allait partir dans le Blair Witch project à la française mais non, c’est bien plus … drôle même si à peine plus couteux. Ils ont quand même loué des Dacia à la production !
Dans ce moment où le cinéma souffre, ce petit film financé en partie par le crowdfunding s’en tire plutôt pas mal. Ca ne se prend pas au sérieux et donc ça donne envie de rire ou au moins de sourire et c’est déjà ça. J’irai dormir plus tard…