La soupe cuit lentement,

le bouillonnement en surface,

le mien au plus profond de mon sang,

sans que je n’en laisse trace.

L’écume joue avec les pâtes,

et j’en oublie la journée,

et ces cheveux qui me grattent,

pour les voir s’emmêler.

Est-ce la même qui ressort ici?

Est-ce la vie ou bien moi,

qui se joue elle aussi,

des faiblesses du mois.

La buée trouble mes sentiments,

autant que ces nouilles cuites,

se mêlent de mes instants,

ces espaces de fuites.

Je m’assois face au bol vide,

verse cette soupe incomplète,

à en rester impavide,

jusqu’au reste de la fête.

Quelques coups de baguette,

des bruits de d’aspiration,

et la journée d’une crête,

en vient à sa conclusion.