Blog - Remise à niveau
Depuis le temps que j’étais largué techniquement au niveau du hardware, je m’étais promis de me remettre à niveau cette année. Voilà c’est fait!
J’ai enfin abandonné le netbook, malgré l’attachement que j’avais pour ce petit bout de PC. Je savais ce que je voulais pour remplacer. J’en parlais il y a …5 ans, comme quoi, il a bien fait son temps. Et j’ai tenu bon, sans succomber aux modes pour rester dans le durable, dans le robuste. Autant dire que j’ai pris un PC professionnel car je ne compte pas jouer dessus (j’y reviendrai…). Et puis cette fois, j’ai viré Windows complètement. Pas l’ombre d’un multiboot. Je me dis que la seule utilisation que j’en avais, c’est à dire l’installation de rom custom sur des téléphones android et le root, c’est un peu mort avec ce qu’a fait Google dans ses dernières versions (à partir de la 10 , dans l’état actuel des connaissances). J’irai presque acheter du /e/ préinstallé pour remplacer le mien, si ça continue. D’ailleurs, il y a des installeurs linux, pour rester cohérent. Bref, le cahier des charges était simple : Petit, léger, costaud, rapide. Un Core i5 au moins de 6ème génération avec au moins 4Go de RAM et un SSD suffisait à mon bonheur, pour un écran de moins de 13”. Et surtout du Re-Con-Di-tion-né car il y a bien assez de gâchis comme ça dans l’informatique et la téléphonique (durée de vie 3 ans pour l’un, 2 ans pour l’autre) !
Il me restait à trouver le modèle et j’avais juste gardé quelques modèles de chez Lenovo en série X puisque Dell, c’est quand même un cran en dessous dans ce que j’ai pu avoir au boulot. Evidemment, surtout pas de HP (les tous derniers semblent mieux) ou même Asus (pas d’expérience). La série X, j’en ai eu au travail et je le regrette toujours par rapport à tous ceux que j’ai eu après. Je suis assez fan du trackpoint de la marque en plus. Donc je me suis fait offrir un joli X270 avec le top du processeur de l’époque et de la RAM à plus savoir qu’en faire (j’aurais pu me satisfaire du modèle précédent). Je savais qu’Ubuntu passerait comme une lettre à la poste dessus, alors je n’ai même pas pris le risque de claquer une Debian dessus pour l’instant. Oui, de la fainéantise, je l’avoue mais tout à fonctionné du premier coup au démarrage. Je ne vous parle même pas du temps d’installation qui fait passer Windows pour un truc anémique du siècle dernier. La 20.04 avec son Gnome 3.0 m’a un peu dérouté après des années en Mate. Mais finalement, on s’y fait très bien après quelques ajouts, quelques customisation. Je n’ai même pas changé le fond d’écran qui correspond bien à l’état d’esprit du moment. En plus j’avais déjà des thématiques dans les rouges orangées sur la Debian avant.
C’est quand même bien sympa d’avoir des imprimantes fonctionnelles, des synchronisation cloud natives sans rien faire. Juste penser à enlever le superflu et là, c’est ce qui me pousse à dire qu’il y aura une Debian un jour. Par contre, je ne suis pas très fan de la multiplicité des types d’installations entre le store avec du snap, les sudo apt des familles, les appimages. Ca devient bordélique tout ça et il faudra que j’y mette bon ordre plus tard, si d’aventure les éditeurs de logiciels tiers arrivent aussi à ne pas partir dans tous les sens. Un seul store, une seule méthode avec possibilité d’ajouts, c’est vraiment ce qu’il faudrait faire avec le recours à la ligne de commande quand ça merde, évidemment. C’est userfriendly comme on dit (comprendre pratique pour l’utilisateur), le barbu préférant tout faire en terminal. J’avoue que j’ai pris goût au terminal malgré ça pour certaines actions, même si je me rase presque tous les jours. Évidemment, c’est le jour et la nuit pour les temps de chargement, de réveil, et pourtant, il reste des ralentissements étranges (scan de mise à jour?) parfois, genre 1-2 secondes. C’est affreux… alors qu’avant j’attendais parfois 15-30 secondes. On s’habitue à la performance. Tellement que je ne regarde plus la RAM consommée qui est pourtant bien haute par rapport à ce que je tolérais avant. M’en fous, j’en ai encore ! Mais petit à petit j’ai diminué ça de 30%.
Donc c’est avec cet engin que j’ai complètement retravaillé le site, que j’ai fait du Jekyll en local avec la prévisualisation de mes modifications en temps quasi réel. De plusieurs minutes à quelques secondes pour tout régénérer, il n’y a pas photo. De la même manière, le transfert sur le NAS en Wifi4, c’est tout autre chose. Mais fondamentalement, je ne fais pas énormément plus qu’avant. J’ai des besoins restreints et une charge de batterie me tient presque une semaine. Oui, je ne travaille pas avec toute la journée. C’est une grosse machine à écrire qui sait faire de la retouche photo et recoder des vidéos le cas échéant. Avec un écran si fin, c’est plaisant par contre, il faut bien le dire. Sur une si petite diagonale, c’est parfois limite mais j’ai toujours une bonne vision de près pour mon âge. Pas énormément plus, ça veut dire pas de jeu vidéo PC. J’en ai marre de l’éternelle course à la puissance et pourtant j’ai lorgné sur Steam à un moment, avant de supprimer mon compte et de ne pas envisager autre chose que de l’émulation d’ordinateur 8/16 bits ou même MS-Dos. La console reste reposante avec son hardware valable 5 à 7 ans.
Finalement, Madame m’a fait craquer pour une Nintendo Switch, version lite car nous ne jouons plus sur la télévision (pardon, je devrais dire le diffuseur de films), à part sur nos anciennes machines… Ce qui est rare. Nintendo a enfin compris le Online, un peu trop bien d’ailleurs avec les formules d’abonnement, les prix parfois prohibitifs et les contenus téléchargeables (DLC). Le portable, c’est vraiment leur truc et c’est vraiment bien fichu par rapport à ce que Sony a fait. Et la lite n’a pas les problèmes de joycon, ce qui l’empêche aussi d’être hackée pour l’instant. J’ai toujours ma vieille PSP1000 ( Il faut d’ailleurs que je change les caoutchoucs de manette analogique) qui sert de machine rétro de toute façon mais Nintendo “offre” l’accès à de vieux jeux avec l’abonnement “online”. Que la NES et la SuperNES pour l’instant mais c’est très facile d’accès et très bien réalisé. Je devrais presque remettre à jour mon article sur “Animal Crossing” maintenant que j’ai goûté à cette nouvelle version. Madame est fan, moi un peu moins mais on peut se relayer avec plusieurs comptes sur la console si on veut.
Pour le reste, je me suis remis un peu dans les jeux récents, sans encore savoir par lequel commencer. J’ai eu quand même l’occasion de voir que le vieux gamer n’est pas encore trop vermoulu avec une partie de Tetris 99, une version massivement multijoueur de ce classique. Je suis autour du premier tiers des joueurs dès les premières parties sans encore trop comprendre les subtilités. Mais se faire latter sur les premiers niveaux des vieux jeux de l’enfance, ça fout les boules. L’ergonomie de la console est pas mal, sauf ces gâchettes un peu trop épaisses en haut, ce qui fait qu’on peut les toucher par mégarde. Il faudrait juste m’expliquer pourquoi faire un thème foncé dans l’interface pour ensuite nous faire un store qui ne reste qu’en thème clair. Et puis pour l’éteindre réellement, il faut appuyer 5 secondes sur le bouton ON, aller dans un menu, un sous menu et faire éteindre. Tout le monde doit la mettre en veille avec “allez savoir quoi” derrière et de l’énergie dépensée. Pas vraiment dans l’air du temps. Avec 32Go de stockage qui se résume vite à 24Go, autant dire qu’il faut rapidement prévoir une bonne carte SD pour les sauvegardes et les jeux téléchargeables. Comme les consoles de salon, quoi. Surtout que les tailles des jeux n’apparaissent pas dans le store sur la console mais seulement sur le site web de Nintendo. On est vite sur du 3, 6 ou 9Go, donc prévoir 64Go mini n’est pas du luxe.
La déception, c’est de voir que beaucoup des jeux sont issus des versions Android/iOS qui existent déjà, avec donc du contenu téléchargeable à acheter. Normal, le hardware de la Switch est celui d’un smartphone avec du Tegra dedans. Comme souvent chez Nintendo, ce qui reste valable est ce qui vient de Big N, même après plusieurs années d’exploitation. On joue sur les licences et la nostalgie à fond. Peu de studios indépendants arrivent à sortir du lot, et le store est franchement peu lisible sans pouvoir afficher les titres clairement avec des polices trop petites. On est souvent à faire son choix sur son PC à coté pour voir les vidéos en grand, lire des tests. Nous n’allons pas faire l’erreur de nous disperser pour l’instant sur plusieurs jeux, surtout qu’en occasion, comme toujours chez Nintendo, ça décote peu. Nintendo est un peu l’Apple du jeu vidéo. Si ce n’est que le hardware est souvent à la bourre techniquement. Pas grave si on soigne le reste. Dans la dernière conférence ils disaient qu’elle était à mi-vie…J’achète les consoles par là en général. Mine de rien, ça faisait un bail…depuis la XBox360 ou la Wii (que j’ai revendue) ? Je ne sais même plus. La prochaine version “pro” avec affichage 4K ne sera pas pour moi, par contre.
Je n’ai pas l’impression d’être trop largué tout de même sur les jeux actuels qui n’inventent plus rien depuis un paquet de temps. Ca fait combien d’année qu’on a des licences de sport, des gros FPS online, Minecraft, et des aventures à la 1ère ou 3ème personne ? Les mécanismes sont bien installés aujourd’hui, on joue sur le détail, sur la performance technique, sur l’univers et la qualité du design des niveaux. Je m’attendais à un peu plus de diversité sur les jeux indépendants mais il faut croire que Nintendo reste dans sa gourmandise habituelle sur sa petite commission. Disons qu’on retrouve souvent des copies de hits, des trucs rétros et ça devient le même problème que sur Android où les vraies créations sont noyées. Ma GameBoy Advance SP est donc définitivement bonne pour le musée aujourd’hui, puisque l’écran paraît d’un autre âge. J’ai commencé ma liste de course pour dans quelques mois. J’aurai éprouvé la robustesse de l’engin d’ici là. Une bonne protection d’écran, une coque silicone semblent un minimum. La batterie n’est pas des plus endurante (6h!?) dans mes critères de vieux. C’était combien la GameGear à l’époque ? ok, 3h…mais nous sommes loin de la première console Gameboy. Hum, voilà le progrès.
De toute façon, nous jouons moins qu’avant. Question d’âge, de priorités aussi, la faculté de concentration étant encore là, du moins j’espère. Un peu trop car on oublie vite l’heure lorsqu’un jeu est prenant. Nous sommes une génération née avec le jeu vidéo, dans sa phase de croissance, et ça fait définitivement partie de nous, je crois. De la même manière que nous sommes une génération qui a goûté à la liberté de choix des machines et de leurs systèmes d’exploitation… Bien sûr, il reste des réfractaires et cela n’empêche pas de préférer d’autres médias, d’autres sources de distractions plus … extérieures. Bref me revoilà à nouveau dans la course dans ces deux tableaux, apte à installer quelques trucs, tester, et sûrement l’occasion de faire des tutos si je vois que ça n’existe pas déjà. Mais ça permet surtout de souffler avec des choses moins bricolées qu’avant. Je reviendrais prochainement aussi sur cette évolution foireuse de l’informatique grand public ces trois dernières années… Non je ne parlerai pas du “as a service”(EN) qui me fait aussi enrager. Il y a d’autres problèmes de fond que l’aspect capitaliste de la chose. Et puis évidemment, toujours viscéralement Fixed release, n’en déplaise aux esprits chagrins qui aiment les odeurs de plâtre chez eux. Allez, on fonce !
Bande son : Jamiroquai - Cosmic Girl