Souvenir de Gamer - Trailblazer (1986)
Il y a des jeux tous simples qui marquent plus que des jeux complexes. Je ne sais même plus quelle histoire fumeuse a pu justifier qu’un ballon de foot rebondisse dans l’espace sur un damier multicolore avec des trous.
Car c’est bien le principe, avec en plus le fait de finir le niveau le plus vite possible. Les dalles blanches font rebondir, les vertes font ralentir. On doit éviter des trous dans le sol, et on peut juste diriger le ballon de droite à gauche et le faire “sauter” volontairement un obstacle, si tant est que la vitesse suffise. Car on peut accélérer et ralentir mais en général, il est trop tard. Dans cet espace, personne ne t’entendra crier.
Je hais ce passage
Je ne sais plus dans quelle compilation siglée “Gremlin” j’ai eu ce jeu à l’époque sur mon Amstrad CPC. Au début, ça ne m’attirait pas plus que ça. Et puis immédiatement, il y a une musique très réussie puis le challenge de tout éviter pour un niveau, puis deux, puis trois à force d’essais et d’apprentissage. Toujours s’améliorer et avoir accès au niveau suivant. Le problème est que même si on apprend tout ça par coeur, il faut avoir un timing pour bien enchaîner les zigzag avec le maximum de prise de risque.
Ca ne saute pas aux yeux aujourd’hui mais pour l’époque, le dessin était fin et l’animation ultra-rapide, surtout sur cette machine plutôt habituée à d’autres modes pour donner l’impression de vitesse. J’en connais qui regrettent que la musique soit une boucle, car c’est terriblement énervant et addictif. Elle reste dans la tête, comme l’envie de se dépasser, de faire toujours mieux, d’aller plus loin. Il faut s’en prendre à Ben Daglish, et ses amis anglais responsables de la programmation.
Le principe était novateur pour l’époque mais on a retrouvé ce type de vue, ce type de challenge dans bien des titres ensuite. Je me suis attaqué à nouveau au challenge et j’ai retrouvé un peu de mes réflexes de l’époque, de mes souvenirs douloureux d’obstacles insurmontables. A s’entortiller les neurones. Une petite vidéo pour témoigner de ma nullité.
Mon extrait
C’est sûr que quand on voit un “Longplay” derrière, on se sent encore plus ridicule. Je pense que ce jeu pourrait facilement s’adapter à un mobile en contrôlant la balle dans le bas de l’écran pour la faire défiler de gauche à droite et en faisant un “tap” pour le saut. La vitesse, c’est un peu plus dur mais finalement, il faut aller vite, très vite, avoir l’automatisme au lieu de la réflexion. Du pur jeu d’arcade quoi!
Trailblazer de Gremlin sur Amstrad CPC, C64, MSX et ZX Spectrum