Réflexion - Nouvel an, il paraît
Donc nous sommes le 1er janvier. Par convention, c’est une nouvelle année…. Euh, à part du bruit cette nuit, je n’ai pas vu/entendu grand chose de nouveau ? Il paraît même que ça se souhaite, que l’on prend des résolutions, etc…
Alors déjà, les résolutions, je n’ai pas attendu cette date fatidique pour en prendre. Et je vous dirai bien que ça me regarde. Juste qu’en plus j’ai le nouvel an du calendrier lunaire en février donc je peux faire ce que je veux. Et puis pour souhaiter…Quoi ? Je n’ai jamais eu le pouvoir de donner un peu de magie en souhaitant la bonne année, malheureusement. Et idem dans l’autre sens, même les années où ce fut fait avec un peu de sincérité envers moi, ça ne s’est pas passé comme prévu. La vie est faite d’imprévus et c’est ce qui fait son sel, non ? Donc je ne vais pas vous faire un billet vous souhaitant tout le bonheur du monde, avec la chanson et tout ça. Mais par contre, ne croyez pas que je pense à mal envers vous, envers qui que ce soit (quoique pour ceux qui pensent du mal envers les autres…). Non, juste que ça continue comme avant sinon mieux.
Bon, cette année, pour nous français, c’est l’année de la “lose”, celle de la présidentielle où l’on va se friter sur les réseaux, en famille, entre collègues. Enfin pour ceux qui ne se sont pas déjà fâchés avec le passeport vaccinal ou une quelconque histoire d’argent. Je vous raconte pas le président/la présidente de m…. que l’on va se taper encore 5 ans. On doit faire un concours avec les USA, les anglais, les hongrois, tout ça. Déjà si on ne va pas plus dans une dictature, dans du fascisme qui ne dit pas toujours son nom, ça sera déjà pas mal pour cette année et celles qui suivent. Il paraît qu’un tiers des français le souhaite. Toujours cette amnésie collective. Je vous passe les études sur le recul des libertés dans le monde (la France est toujours au delà de la 30ème place pour RSF). Positivons, notre futur tiens aussi à nous. Enfin celui qui dit ça, il n’a pas vu sa boite fermer ou le lourder. Parce que ça, c’est le deuxième effet kiss-kool, la fermeture qui attend la nomination du nouveau roi de France. On parie ? J’ai quelques idées. Ajoutez à ça la troisième lame de la réforme des retraites et on sera bien tondus.
Bon allez, il y a bien d’autres choses dans l’année. Le virus, on va bien finir par le n….r, non ? Deux ans qu’on nous ressort ça comme espoir. Sauf que le petit SARS-CoV2, il est malin, il se déguise pour nous faire des surprises au moment où l’on croit l’avoir viré. En plus c’est super, tout le monde va connaître l’alphabet grec, il y aura des ouvertures de classes de grec ancien plutôt que de lits dans les hôpitaux, parce que pas besoin d’être awake, dit le ministre…Je suis content d’avoir investi dans du masque, du gel qui va me durer 3, 4 ans. Finalement, on va s’y habituer à sortir couvert, masqué, tout ce que vous voulez, sauf voilé, ça en dérange certains. On va s’habituer à faire le parisien pour ne pas dire bonjour de peur d’attraper un truc. Encore que, ça se touche beaucoup dans la capitale….dans tous les sens du terme.
Vue de l’avenue de l’opéra - Camille Pissaro 1897
Non, la nouvelle année, pour moi, c’est encore et toujours commencer par faire le bilan de la précédente et se fixer des objectifs ou en donner aux autres. Je parle du travail bien sûr. Ce sont les entretiens avec les chefs ou avec ses subordonnés. C’est dire qu’on voudrait bien l’augmentation promise ou dire qu’on a fait la demande pour cette personne qui la demande mais que ça viendra… un jour, sans y croire vraiment. La nouvelle année ça va être encore attendre les budgets un ou deux mois pour les choses urgentes. Ça va être aussi trois mois qui passent trop vite et s’apercevoir que quand on a le temps pour faire quelque chose, c’est le temps des vacances, des ponts où plus personne n’est là pour le faire. C’est donc faire le maximum tout de suite pour être tranquille, parce que les imprévus, ça va te tomber dessus.
Avec tout ça, la bonne année arrive souvent avec la bonne santé. OK, j’ai parlé virus déjà donc c’est un peu raté ce truc là. Surtout qu’on fait fort avec le dernier variant. Mais pas de chance, en vieillissant, tout se dégrade. J’ai la rate qui s’dilate, j’ai le foie kié pas droit…Plus ça va, plus cette chanson me concerne, même en faisant attention. Ah si une simple bonne pensée pouvait me préserver de tout ça, ou un(e) proche ? Le temps, ce satané sablier qui s’égraine, embarque avec lui quelques cellules, quelques neurones, quelques liens synaptiques, ramène quelques grammes, quelques rides, quelques cheveux blancs et les autres en moins. Je veux bien qu’on me dise Bonne Ancienne année, pour aller dans l’autre sens, tiens. Ça serait vraiment une avancée pour l’humanité. Les pros de la mécanique quantique n’ont pas beaucoup bossé sur tout ça. J’ai des chats mais ils ne connaissaient pas celui de Schrödinger.
Alors je me dis qu’on va en laisser pour l’année prochaine. Des rêves, par exemple car ce n’est pas ce qu’il manque, heureusement. Il y a ceux qu’on garde toujours pour plus tard, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Il y a ceux qui sont à portée de main et qui nous échappent. Il y a ceux déjà planifiés de longue date, qui se rapprochent… à moins que. Et en même temps, tout réaliser tout de suite, ça ne devient pas drôle. J’aime rêver de choses irréalisables maintenant, alors que j’en ai déjà réalisé. Oh, ils sont parfois très simples d’apparence, bien loin de ceux de nos milliardaires qui font le concours de b…, pardon fusée ou yacht. C’est souvent un peu égoïste, un rêve. mais j’ai la joie de les partager avec l’être aimé.
Voilà en fait ce que j’espère simplement chaque année. Être toujours avec celle que j’aime, qui m’aime (je le crois…), malgré les épreuves qui viennent toujours jeter des barrières, malgré tous les petits pépins. Et si j’ai une chose à souhaiter aux autres, c’est de trouver cela avec qui ou quoi que ce soit, trouver sa stabilité, sa plénitude, sa complémentarité. Le reste compte si peu. Il y en a qui parlent de “bonheur”, cette utopie qui nous rend paradoxalement triste quand on croit ne pas l’avoir. Je mesure ma chance d’être encore là où je suis autant que je peux. Alors nouvel an, nouveau mois, nouvelle semaine, nouveau jour, qu’importe toutes ces nouveautés. J’aime l’instant présent, rêver de mon futur et le fantasmer, me créer des espoirs, ne pas trop me retourner sur le passé. Comme souvent, j’ai écrit comme ça venait, au cœur de la nuit, dans le silence que j’aime et qui me parle. Qu’importe le reste, la marche d’un pays, d’un monde.
Bande son : Bobby…