Blog - Fin..
Et voilà, c’est le dernier billet programmé et régulier de ce blog. J’écris le mot fin ici après quelques années intenses. Mais est-ce la fin ?
C’est la fin d’une manière de faire, avec les brouillons, les dates bien calées, l’envie de partager des découvertes, des tutoriels. Mais il faut s’avouer les choses : Quand ça devient mécanique, ça devient chiant. Je ne sens plus de valeur ajoutée dans ce que j’écris par rapport à tout ce que l’on peut lire partout ailleurs. Pour dire les choses franchement, je ne me lirais pas toujours. Déjà parce que c’est générationnel et donc à un moment, l’âge arrive et on ne représente que soi même. Vous me direz, c’est déjà pas mal.
Autant musicalement que pour le cinéma ou le reste des rubriques cultures, je ne suis plus en phase du tout avec ce qui sort. D’un coté, les auteurs-compositeurs de ma génération font des redites sans fin. Et quelqu’un disait que quand il y a des certitudes, il n’y a plus de création. D’autres plus jeunes tentent d’imiter les anciens sans atteindre les sommets. Imiter, c’est partir sur la certitude que le modèle c’est le graal. Quant à l’évolution de la musique qui tente de masquer ses lacunes par des artifices numériques, ça ne me plaît pas, surtout parce que j’aime la musique électronique, pas les escrocs. Oh, il y en a encore qui ont des choses à dire ou tentent des choses mais ils se retrouvent souvent broyés par cette machine humaine. Idem pour le cinéma où même si les films sont plus longs qu’avant, ils ont moins de chose à dire, ou enrobent aussi par des artifices pour faire croire à de la profondeur. Il faut bien se dire que ce qui fonctionne, c’est d’un coté le streaming de l’autre côté des licences et des remakes ou du copinage qui permet à des médiocres de continuer à tourner. Trois exceptions par an à tout casser, ça fait léger. J’ai cru dans certains mais on finit par retrouver des trames types dans la construction….idem dans mes articles d’ailleurs. Ok, lecteur, tu aimes peut-être ce confort mais c’est comme tout, on se lasse. Moi le premier.
Alors, si je me retourne, je n’ai que des satisfactions. J’ai fait quelques connaissances, gagné des sommes inavouables…hé hé. Non, vraiment, ça a stimulé des idées, permis de mieux structurer des choses, que finalement j’applique professionnellement ou personnellement. J’aime l’écrit et je sais plus ou moins d’où cela vient. Là aussi, j’écoutais récemment quelqu’un qui parlaient des timides et de ce besoin d’exprimer ce qui se passe dans la tête par quelque biais que ce soit. Le blog a été un peu ça. Il a été… Oui, du passé. Maintenant, je n’ai plus écrit un article depuis des mois, même si ça ne se voyait pas. Le manque n’était pas vraiment là, même si les idées continuaient à venir. Ce qu’il y aura après, c’est l’envie d’écrire pour moi, au rythme que je veux, ou de faire d’autres choses. Et tout ça ne disparaît pas non plus, même si je sais que je supprimerai quelques trucs dépassés (surtout les tutos). J’ai déjà suffisamment de tout ça dans la wayback machine. Mais si je vois quelque chose de suffisamment important à partager, peut-être que je reprendrais la plume et le jekyll pour re-générer un article, une suite, très ponctuellement. J’en connais qui ne font que moins de 5 articles par an, après tout et je les garde dans mes flux RSS.
Je ne vais pas vous faire le coup de la réincarnation en disant qu’après la mort il y a une autre vie … Tant que le flambeau de l’écrit survit, c’est l’essentiel. Et si cette année on fait bosser le Chat GPT à notre place, c’est bien aussi pour le lire derrière, souvent pour des conneries. J’aime autant sortir les miennes sans aide. Je me sens vivant. C’est peut-être bien ça finalement l’essence d’un blog ? Être vivant…Alors une part de ce blog va vivre encore, puisqu’il reste en ligne. Il y aura peut-être de petits sursauts dans un an, 4 ans, quand j’en aurai envie…. Donc «ne partez pas tout de suite». Et je terminerai sur cette phrase que je ne saurai bien prononcer mais qui vous forcera à comprendre bien des choses… ou pas.
«Tạm biệt, hẹn gặp lại ở phía bên kia, nơi ta không còn nhận ra nhau»