Actions militantes – Juillet 2024
Un mois agité qui a pu faire oublier le militantisme animaliste…et pourtant, le gouvernement et les puissants continuent d’abîmer la condition animale, en plus de la condition humaine
Le transport des animaux
«La Commission européenne a proposé un nouveau règlement sur les transports. Mais il est très insuffisant et ne permet pas de protéger le bien-être des animaux. Une proposition plus ambitieuse est nécessaire ! Dans le monde entier, et chaque année, les animaux souffrent durant les longs trajets. Rien que cette année, nous avons déjà assisté à trois grandes tragédies liées aux transports d’animaux par voie maritime : au Maroc, en Australie ou encore en Afrique du Sud. Les animaux ont été retrouvés dans des conditions sanitaires abominables, souffrant d’un manque de nourriture, d’eau, d’espace, et de soins médicaux. Les voyages sont extrêmement stressants et les températures souvent extrêmes. Nombreux d’entre eux meurent avant la fin du voyage. le CIWF a déjà réussi à faire changer les choses en Grande-Bretagne, et veut mettre fin à ces voyages infernaux, en France et dans toute l’Union européenne. Les résultats des élections européennes bouleversent certes l’agenda politique en France mais ne remettent pas en cause la nécessité pour l’UE d’agir pour mettre un terme aux exportations d’animaux vivants !»
Plus de détail. Et interpeller vos députés, … dès qu’ils seront en place, avec cette vidéo. Welfarm a aussi mis en place une application pour signaler les transports d’animaux par forte chaleur.
Les bonnes nouvelles du mois
- Quelques bonnes nouvelles : Carrefour arrête la commercialisation des cuisses de grenouilles.
- La Corrida est interdite en Colombie. Comme quoi, c’est possible lorsque des militants se mobilisent et que quelques politiques suivent la majorité. Rappelons quand même que 2 députés du parti REV (Révolution Ecologique pour le Vivant) ont été élus cette année, un des deux partis mettant en avant la condition animale dans leurs programmes.
Un numéro pour signaler les maltraitances
Le CNPA (Conseil National de la Protection Animale) a lancé un numéro, le 36 77 pour signaler toute maltraitance infligée aux animaux. Cela peut-être des mauvais traitements d’un propriétaire d’un animal, de la malnutrition, des signes physiques anormaux, un comportement douteux de l’animal enfermé, etc…Le site explique les différentes démarches possibles car parfois c’est aux urgences appropriées qu’il faut s’adresser.
La Corrida, ce danger pour les enfants
L’association OABA lance une action militante à destination des sénateurs, vous savez, ceux présidés par un type qui ne respecte pas le résultat des législatives…Enfin bref, on peut garder la pression sur ces élus indirects à travers des messages. Par ailleurs, le député Aymeric Caron essaiera encore de faire une proposition de loi sur le sujet durant la législature qui promet d’être houleuse.
Assouplissement des règles en faveur de l’élevage intensif
le 10 juin dernier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a pris un décret qui modifie le Code de l’environnement. Signé au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale, ce décret est plutôt passé inaperçu. Mais les conséquences pour les animaux et l’environnement sont désastreuses : il facilite l’installation de nouveaux élevages intensifs en France ! Avec ce nouveau décret, les seuils au-delà desquels l’évaluation environnementale est obligatoire ont été relevés de manière significative. Ils passent de :
- 40 000 à 85 000 emplacements pour les élevages de poulets et 60 000 emplacements pour les poules pondeuses,
- 2 000 à 3 000 emplacements pour les cochons,
- 750 à 900 emplacements pour les truies.
De nombreux nouveaux élevages intensifs échapperont désormais à cette évaluation pourtant cruciale. Ce décret va faciliter l’installation et l’agrandissement d’élevages intensifs, sans prendre en compte les conséquences désastreuses sur l’environnement et les animaux. (accessoirement, un autre décret s’attaque aussi au repos hebdomadaire pour les travailleurs saisonniers dans l’agriculture.) Un exemple récent montre aussi les conditions déplorables pour les canards.
Certaines associations animalistes réclament un ministère/secrétariat d’état à la condition animale. On voit que les conditions des travailleurs.euses sont aussi attaqués dans ce secteur d’activité. Là encore, rappelez à vos élus que c’est une même évolution qui doit avoir lieu, non seulement en France mais au niveau européen.