Actions militantes - Octobre 2025
La France a peur… ! De sa dette, de l’instabilité, de la perte d’influence, etc… Mais si les manifestations semblent glisser sur les poils du c..nard de l’Elysée, il y a heureusement d’autres moyens d’action et d’influence.
Le scandale de l’Hexane
Des résidus d’hexane, un solvant toxique issu de la pétrochimie, se retrouvent probablement dans votre assiette sans que vous ne le sachiez. Depuis plusieurs mois, les éuipes de Greenpeace ont enquêté sur ce solvant utilisé par les agro-industriels, pour extraire des huiles végétales (à partir de graines de colza, tournesol ou soja) et pour fabriquer des tourteaux destinés à l’alimentation des animaux d’élevage. Problème : l’hexane, en bout de chaîne, se retrouve dans l’assiette du consommateur et cela n’est pas sans risque. Pour mieux comprendre l’ampleur du scandale, plusieurs aliments du quotidien ont été testés : DETAIL ICI. Qu’il s’agisse d’huiles végétales, de beurre, de lait de vache ou de lait infantile : des résidus d’hexane ont été retrouvés dans la quasi-totalité des produits testés. Dans une moindre mesure, on en retrouve également dans le poulet.
Ensemble, exigeons :
✔ l’interdiction de l’utilisation de l’hexane comme solvant d’extraction dans tous les produits alimentaires français, qu’ils soient à destination des êtres humains ou des animaux d’élevage ;
✔ l’interdiction d’importer et de vendre des produits alimentaires contenant des résidus d’hexane ;
✔ l’étiquetage obligatoire des “auxiliaires technologiques” (dont l’hexane) sur tous les produits alimentaires.
la pétition est ici
Le loup menacé à nouveau
“La France a été en première ligne pour réclamer, en 2024, l’abaissement du niveau de protection du loup, passée d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Quelques mois après l’entrée en vigueur de ce déclassement au niveau européen, l’Etat devait préciser, mardi 23 septembre, la manière dont il entend traduire ce changement de statut. Il devait annoncer, notamment, de nouvelles mesures visant à accorder le droit de tuer des loups à l’ensemble des éleveurs afin de défendre leur troupeau, sans condition. Très attendues, ces propositions ne satisfont en l’état ni les organisations représentatives agricoles ni les associations de protection de la nature, qui estiment que la France « piétine ses engagements internationaux » relatifs à la conservation du prédateur. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le dossier, devait confirmer ces orientations à l’occasion d’une réunion du « groupe national loups ». Cette instance informelle, censée permettre le dialogue entre l’ensemble des acteurs impliqués, est boycottée depuis deux ans par les associations environnementales, qui contestent les choix de l’Etat.” (source Le Monde
On ne dira plus Steak végétal !
“Céline Imart, eurodéputée française du groupe PPE (les Républicains), fait partie des pires ennemis des animaux au Parlement européen. C’est aussi une ennemie des agriculteurs qui produisent les ingrédients nécessaires aux alternatives végétales à la viande. Elle piétine la liberté d’entreprendre, en mettant des bâtons dans les roues des entreprises françaises et européennes qui vendent ces substituts végétaux. D’autre part, elle méprise l’intelligence des consommateurs en insinuant qu’ils ne sauraient pas faire la différence entre un steak végétal et un steak de bœuf ! Elle a récemment introduit un amendement au Parlement européen pour interdire dans l’Union européenne les dénominations du type « steak végétal », « saucisse végétale », etc.” Les eurodéputés ont voté pour cela le 8 octobre 2025 ce qui est un non sens puisque les produits ne cohabitent pas sur les mêmes rayons ! Et qui sait finalement si l’inventivité marketing ne sera pas en faveur des simili carnés pour ceux qui rechignaient à prendre ces steaks et saucisses…Alors quel nom maintenant (il faut le temps que cela soit appliqué en droit français dans une assemblée désorganisée)
La réalité de l’élevage intensif
L214 révèle une enquête inédite dans un élevage intensif de poulets, avec le soutien d’un éleveur : Philippe Grégoire. 23 500 poulets sont entassés dans un bâtiment de 1 500 m². Ils sont nourris au soja OGM importé, supplémenté d’antibiotiques. Des poulets malades agonisent de longues heures, avant de mourir au milieu des vivants. Passés 35 jours d’engraissement, les poulets sont ramassés à la Chicken Cat, une machine qui les propulse dans des cages minuscules, puis direction l’abattoir. Ce modèle, défendu par la FNSEA, va encore s’intensifier avec la loi Duplomb, qui double quasiment les seuils autorisant la création de méga-élevages sans étude préliminaire ni autorisation.
Dans l’élevage filmé, les poulets reçoivent du narasin, un antibiotique intégré en préventif à leur alimentation quotidienne. Interdit en Norvège, classé antibiotique par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il reste autorisé en France comme… simple additif. La plupart des poulets consomment du narasin en préventif, et peuvent être commercialisés en viande sans antibiotique. Cherchez l’erreur. Leur alimentation repose aussi sur du soja OGM importé, responsable de déforestation massive. La France y participe largement en important chaque année 3,6 millions de tonnes de tourteaux de soja, dont plus de 60 % proviennent d’Amérique du Sud, pour approvisionner ses élevages. La filière poulet est la première filière animale consommatrice de soja (37 % de la production mondiale), suivie de la filière porcine (20,2 %). La FNSEA, rouage central de ce système. Pour lutter contre cela, rendez-vous sur le-sauvetage-du-siecle.fr
L’entreprise du mois : Eureden
C’est le nom de la maison mère de D’Aucy, Paysan Breton …Et comme d’autres, cette entreprise utilise du poulet dans ses recettes. Mais elle ne respecte pas les critères de l’European Chicken Commitment. Et donc L214 a préparé son kit de communication habituel à base de mails et de réseaux sociaux.
L’Hypocrisie sur les animaux sauvages
Alors que la France a voté la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques d’ici 2028, Samba, éléphante capturée au Kenya et exploitée depuis près de quarante ans, vient d’être envoyée en Hongrie dans un prétendu « Safari Park » qui n’est autre qu’un cirque. Un transfert scandaleux alors que des associations comme One Voice proposent depuis des années de prendre en charge Samba pour lui permettre de rejoindre un sanctuaire. Une trahison. Pour en savoir plus, c’est ici.
Et toujours des tests stupides sur les animaux
“Sous la lumière éblouissante des laboratoires, une expérimentatrice tire une douce souris hors de sa cage et la tient dans sa main. Ignorant ses couinements frénétiques, elle lui enfonce un tube rigide dans la gorge. L’animal manque de s’étouffer et se débat, impuissant, alors que son estomac est rempli d’un mélange écœurant d’excréments humains.”
Ce n’est pas un simple cauchemar, mais une expérience bien réelle financée par Mondelēz International, l’entreprise à l’origine de LU, d’Oreo et de Côte d’Or. Dans le cadre de tests atroces sous couvert de « science nutritionnelle », Mondelēz a payé des expérimentateurs pour qu’ils contraignent des souris à ingérer des excréments, des produits chimiques et d’autres substances nocives avant de les tuer et de les disséquer. Pour aider la cause et comprendre les alternatives….ICI.
Les Bonnes nouvelles du mois
“En mai 2024, l’association Animal Cross était intervenue pour porter secours à deux chiens abandonnés dans un appartement dans le Béarn et errant sur les toits d’une maison de village.Le jugement vient de condamner la propriétaire pour abandon (2 mois de prison avec sursis), confiscation des chiens et pour l’atteinte au préjudice animalier. Le tribunal correctionnel de Pau est le troisième tribunal en France après le tribunal de Lille et de Béziers à reconnaître cette incrimination. Comme la nature souffrant d’un préjudice écologique, l’animal, être sensible, subit un préjudice personnel. Cette reconnaissance est d’autant plus intéressante qu’en droit, l’animal n’étant pas une personne, il n’est pas considéré comme une victime. L’animal a toutefois une « sensibilité » et l’atteinte de cette « sensibilité » justifie la reconnaissance du préjudice. Merci aux avocates Me Béatrice Spiteri-Vinci et Me Graziella Dode pour ce progrès en droit animalier que d’autres juridictions devront encore confirmer”

“Jeudi 2 octobre 2025, la Cour administrative d’appel de Toulouse a confirmé l’interdiction des corridas à Pérols. Une victoire historique, fruit de trois années de mobilisation de terrain et d’une longue bataille juridique menée très principalement par le CRAC Europe. Le maire de Pérols, Jean-Pierre Rico, a annoncé qu’il ne se pourvoirait pas en cassation, mettant ainsi un terme définitif à la procédure. En rejetant les recours de la municipalité, les magistrats posent un jalon jurisprudentiel majeur qui change la donne pour toute la tauromachie dans le Sud de la France. Jusqu’ici, la jurisprudence était laxiste : en 2000, la même Cour administrative d’appel de Toulouse jugeait qu’il existait « une forte tradition taurine » à l’échelle de vastes régions du Midi, du Pays d’Arles au Pays basque, ce qui permettait d’étendre l’exception à des départements entiers. Il en restait 9… (12 il y a encore 10 ans)