Actions militantes - Novembre 2025
SI l’on parle beaucoup budget et petites manigances entre amis, on parle bien peu d’autres sujets qui touchent pourtant aussi notre vie quotidienne.
Pour la fin du broyage des poussins
L’Union européenne revoit sa loi sur le « bien-être animal », et une consultation citoyenne est en cours. C’est l’occasion de demander la fin du broyage pour les poussins et de rappeler notamment qu’il est urgent d’interdire les cages dans tous les élevages, partout en Europe. L’UE subit une pression colossale de la part de l’industrie de la viande. La seule façon de la contrer, c’est de montrer aux institutions que la société civile les regarde. La consultation est ici
Stop à l’errance féline
Chaque année, des milliers de chats sont abandonnés, dont de nombreux chatons. C’est une réalité alarmante : 2/3 des animaux recueillis par la SPA sont des chats. Ces êtres vulnérables rejoignent les millions de chats errants en France, souvent condamnés à une mort précoce. La stérilisation des chats domestiques et des chats errants est la clé pour prévenir les portées non désirées et la meilleure protection pour nos petits compagnons. A l’image de ce qui se pratique en Belgique, un renforcement de la loi s’impose en la matière pour une vraie politique protégeant les chats … et leurs proies. Pétition en ligne.

Tournons le dos…à l’élevage intensif
Cette fois l’opération vise les centres Leclerc. De manière à faire respecter le minimum vital pour l’élevage des cochons, l’objectif est de retourner les barquettes des marques Eco+ et Marques repères dans les rayons. Pour cela une appli ( ios et android à aussi été mise en place.
Pour en finir avec l’opacité sur l’abattage
“L’OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs) annonce le dépôt d’un recours en justice contre les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur et contre 79 préfets pour manquement à leurs obligations de transparence et de collecte de données concernant l’abattage sans étourdissement des animaux en France. L’article R214-70 du Code rural impose aux abattoirs autorisés à déroger à l’obligation d’étourdissement de justifier de procédures strictes, incluant notamment l’enregistrement des commandes commerciales nécessitant cette dérogation. Afin de vérifier la concordance entre ces commandes et les volumes d’abattages, les enregistrements doivent préciser :
- Le nombre d’animaux abattus (par tête, poids ou pièce),
- Les dates des commandes et des abattages,
- La caractérisation des animaux (rite casher ou halal, conditions d’abattage).
Or, malgré ces exigences règlementaires, les ministères et les préfectures concernés refusent de communiquer les bilans et rapports de contrôles des établissements autorisés, malgré plusieurs sollicitations par l’OABA et deux avis favorables de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA). (le communiqué intégral est ici. Pour info, l’OABA met à disposition une liste.
Pour des titres de séjour enfin stables
Amnesty International alerte sur le sort de ceux qui ont besoin de titres de séjour pour travailler et vivre en France. Les lourdeurs administratives et les pressions exercées par les employeurs de certains secteurs sont telles que cela pousse à la clandestinité. “Vous croisez au quotidien les personnes étrangères que nous avons rencontrées. Elles s’appellent Nadia, Paul, Madou, Ali, travaillent dans des secteurs essentiels, cuisines, hôpitaux, chantiers, aide à la personne et vivent depuis 10, 20, parfois 30 ans en France en situation régulière. Or, leur vie entière dépend d’un papier fragile : leur titre de séjour. Car il est court et donc précaire. Emploi, logement, avenir… Parce que son renouvellement dépend de leur employeur, il les rend vulnérables aux abus, au harcèlement, aux salaires impayés, aux injures racistes, aux menaces, aux violences physiques, au chantage, à l’exploitation. Découvrez le rapport et signez la pétition pour exiger une loi plus protectrice, qui stabilise le droit au séjour des travailleuses et travailleurs étrangers, qui leur facilite la vie et simplifie “
Statut des animaux de rente : vers une réforme législative
“Le cas de Virgule, une vache saine menacée d’euthanasie faute d’identification légale (en photo ci-dessus dans le Troupeau du Bonheur de l’OABA), révèle un vide juridique pour les animaux de ferme secourus. Avec l’OABA et Co&xister, le député Gabriel Amard a déposé une Proposition de Résolution Européenne (PPRE) pour :
- Accorder un statut d’animal de compagnie aux animaux de rente définitivement sortis de la chaîne alimentaire.
- Éviter leur mise à mort administrative et permettre des soins et contrôles vétérinaires plus adaptés.

La PPRE sera examinée pour une possible harmonisation européenne. Elle ne concerne que les animaux définitivement écartés de la consommation humaine adoptés par les sanctuaires ou particuliers. Plus d’infos ici.
Creuse : après l’abattage de loups, des chiens dans le viseur
Alors que les loups sont déjà pourchassés, voilà que les chiens deviennent les nouvelles victimes de la folie administrative. La préfecture de la Creuse vient d’autoriser les lieutenants de louveterie à abattre des chiens pour « protéger les troupeaux ». Une décision d’une brutalité inouïe, qui rappelle tristement les dérives déjà observées ailleurs en France. Sous couvert de défense des éleveurs, l’État institutionnalise la mise à mort d’animaux domestiques — souvent perdus, parfois abandonnés. Nous attaquons l’arrêté devant le tribunal administratif de Limoges. L’audience a eu lieu le 19 novembre à 9h30. L’errance des chiens n’est pas un sujet à balayer d’un revers de main. Abandonnés ou livrés à eux-mêmes, ils peuvent, par peur ou par faim, s’approcher des troupeaux et provoquer des incidents. Mais c’est précisément là que l’action publique devrait montrer l’exemple : identifier, recueillir et protéger ces animaux plutôt que de les condamner. Des solutions existent — campagnes de stérilisation et d’identification, prise en charge par les refuges, accompagnement des propriétaires — qui permettraient à la fois de préserver les élevages et de respecter la vie animale. L’abattage, lui, n’est qu’un aveu d’échec et de paresse.
En Bolivie, trois forêts tropicales en danger d’extinction
Mais saviez vous que la BNP est mêlée à cela ?” Juste derrière le Brésil, la Bolivie détient un triste record : celui de la plus grande surface de végétation défrichée ou brûlée chaque année. Dans ce pays, trois forêts tropicales risquent de disparaître bientôt : l’Amazonie, le Chiquitano et le Gran Chaco. La déforestation s’accélère depuis 2012. Le gouvernement a effet décidé cette année-là de quadrupler les surfaces cultivées, pour “assurer la sécurité alimentaire du pays”. Or les arbres ne sont pas coupés mais brûlés et les incendies s’étendent souvent bien au-delà des prévisions… Si bien qu’entre 2015 et 2023, la déforestation en Bolivie a augmenté de 351%. En 2024, environ 1,5 million d’hectares de forêts sont partis en fumée, ce qui équivaut à la surface de deux ou trois départements français. Parmi les entreprises qui tirent parti de la déforestation en Bolivie, le groupe Cargill détient une place de choix. C’est en effet l’un des plus gros acheteurs de soja bolivien, dont une partie provient de zones déboisées depuis 2017. Or, selon nos informations, BNP Paribas est l’un des principaux financeurs de Cargill.” Pétition en ligne.
Les pneus, ces toxiques qu’on ignore
Avec les poussières de freins, c’est un des polluants des transports qui n’est pas encore réglementé (ça arrive pour les freins dans les prochaines normes). En effet, avec l’usure, on lache des particules et résidus dans la nature…et donc dans les eaux, les poumons, etc. 44 millions : c’est le nombre de pneus vendus chaque année en France. Leur abrasion libère 50 000 à 80 000 tonnes de particules ultrafines, soit l’équivalent de 5 000 bouteilles en plastique polluant les écosystèmes chaque minute. En analysant six modèles de pneus représentatifs du marché européen, “Agir Pour l’environnement” a identifié 1 954 molécules, dont 785 classées dangereuses pour la santé humaine ou l’environnement par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Une étude suisse a d’ailleurs détecté des particules de pneus dans 30 % des fruits et légumes analysés. 785 sont considérées comme dangereuses pour la santé humaine ou pour l’environnement, dont :
- 111 substances fortement toxiques pour les milieux aquatiques ;
- 237 molécules ayant un effet néfaste à long terme sur ces écosystèmes ;
- 85 molécules potentiellement mortelles en cas d’ingestion ou d’inhalation ;
- 112 molécules cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) ;
Et des dizaines d’autres substances dangereuses en cas d’ingestion, d’inhalation ou de contact cutané.
Face cette cette pollution invisible, l’association demande :
- La levée du secret industriel sur la composition des pneus ;
- Un nouvel étiquetage européen intégrant un indicateur de toxicité ;
- Une autorisation de mise sur le marché conditionnée à la dangerosité des molécules.
Plus de détails ici.
Consultation publique européenne sur le bien-être animal
Nous avons l’occasion de faire entendre notre voix et d’influencer positivement le bien-être des animaux d’élevage en Europe. La Commission européenne a lancé une consultation publique sur le bien-être animal. Actuellement, le programme 2026 de la Commission européenne ne prévoit rien pour le bien-être des animaux d’élevage. Cependant, grâce à notre mobilisation collective, nous avons la possibilité de changer cela et de promouvoir des améliorations concrètes pour les animaux.
L’OABA vous offre des pistes pour répondre aux questions ouvertes de cette consultation. La Consultation est ici.