Réflexion - Six mois, point de passage 2025
Et voilà, six mois de plus sur le blog. Ça vous a manqué, ce point de passage ?
Je l’avais presque oublié en fait. Parce la vie s’occupe de nous occuper…et le monde de nous préoccuper. Pour le blog, ça suit à peu près le rythme prévu, voire même un peu trop. Forcément, avec les articles d’actualité, les rubriques régulières, ça fait déjà au moins un billet par semaine, le plus souvent deux. Mais normalement, l’été, il y en a moins. Et puis d’habitude, je revois des petits détails de présentation, etc… Là, je ne vois vraiment pas. Ca reste comme j’en ai envie, même si une vieille idée me trotte dans la tête depuis 1 ou 2 ans.
Pour Geopolitiko, l’actualité est à la fois riche et redondante. Donc j’ai un peu de mal à trouver des sujets et surtout à les préparer correctement. Il y a tellement à apprendre, à comprendre. Et puis surtout nous avons aujourd’hui des dirigeants de puissances nucléaires assez imprévisibles, des autocrates indéboulonnables, des populations déboussolées, désemparées ou désespérées. Je n’ai pas souvenir d’une telle instabilité depuis très longtemps (il y a eu la chute du bloc de l’est bien sûr…) car il y a un autre phénomène à prendre en compte : L’age. Non, pas le mien mais certains de ces dirigeants commencent à avoir des soucis de santé, à préparer leur succession sauf que ça ne se passe jamais tout à fait comme prévu….à part en Corée du Nord depuis 70 ans. Et puis surtout, nous continuons à voir en même temps les ravages du capitalisme le plus mortifère avec un démantèlement très rapide de tous les acquis sociaux de la fin du 20ème siècle. Nos grands parents se sont battus pour ça et nous restons passifs, endoctrinés par des médias complices. Et je ne parle même pas du leurre des médias d’extrême droite, encore plus requins que les autres. Dois-je rappeler qui a soutenu Hitler ? Non, pas la peine, vous savez. Je ne peux pas croire que toi lecteur, tu te laisses berner par tout cela.
Mais assez parlé de choses tristes. Il y a des choses gaies. Je réécoute de la musique même si j’ai encore du mal à dénicher des pépites ou des nouveautés qui osent vraiment. Pour les lives, ce sont des choses de ma génération et celle d’avant. Et je trouve encore que la génération musicale actuelle se retourne beaucoup sur ce que j’écoutais dans ma jeunesse…sans même parfois s’en apercevoir avec cette petite arrogance de la jeunesse, ha ha. Allez, on l’a tous un peu fait une fois aussi. Quant aux effets numérique de correction et d’effets, ça existait déjà en analogique et cela donne des illusions à certains créateurs.trices. Ils en reviendront, comme leurs auditeurs.trices. Pour les jeux vidéos, la rubrique est bien installée et le vivier semble inépuisable. Dans la base de données à laquelle je participe, il y a déjà plus de 165 000 entrées, même si parfois ce sont des versions et portages. Mais on a une surproduction sur les jeux actuels, sur les plateformes Steam, GOG, Itch.io, etc…et sur les consoles, smartphones et leurs market place. S’il y avait aussi beaucoup de mauvais jeux dans les années 80 quand on recopiait les hits et qu’on défrichait les idées, c’est pire aujourd’hui. Prenez Flappy bird qui n’était quand même pas le jeu du siècle. On compte des centaines de clones au moment de sa sortie et on en trouve encore chaque mois, tout comme des pong, des pacman ou même des space invaders. Rien ne vaut les originaux parce que justement le code était léger, optimisé et intelligent. Quand je vois ce que pèsent ces jeux, il y a des claques qui se perdent. Mais ça, on le sait déjà quand on est libriste avec toutes les distributions, les fork inutiles pour cause d’ego surdimensionné. Ce n’est même pas générationnel, juste humain.
Je désespère quand même un peu en ce moment quand je vois la taille du moindre code avec les utilisations de bibliothèques et d’environnements dans tous les sens, en plus de l’IA pour programmer sans vraiment comprendre ce qu’il se passe. Dur dur de trouver de bons programmeurs apparemment. Quand je revois des jeux programmés en langage machine, ça me paraît incroyable à expliquer aujourd’hui. Mais tout s’est complexifié. Je galère par exemple pour prendre la main par programmation sous ce foutu Windows11 du boulot qui ne me laisse plus rien faire, sinon envoyer des données à je ne sais qui. On doit passer par des sous-menus contextuels disant à peu près la même chose deux fois sans atteindre le même but. Et même les dernières versions de distribs linux m’énervent sur bien des points. J’ai un peu laissé tomber l’optimisation parce que j’ai trop de RAM, trop de tout et que ça tourne tellement fluide. Pourtant, je n’ai pas l’impression de faire bien plus qu’avant, ni d’avoir plus la main sur des choses que je voudrais améliorer. Je vois juste que parfois un recodage video prend plus de temps sans raison et qu’en redémarrant ça fonctionne mieux alors qu’en théorie il n’y a rien de plus qui tourne derrière. Et puis tout devient fermé parce qu’il faut tout sécuriser. Nous nous enfermons à double tour, à double mot de passe par peur de nos ombres…nos cotés sombres, ces revers de la médaille de la modernité, ces monstres que nous avons créés dans le monde numérique comme ceux du monde réel. Quel monde laisserons nous derrière nous ? Un monde où nous ne sommes plus rien sans électricité, en tout cas, et j’ai bien ri quand il y a eu une coupure géante dans divers coin d’Europe. J’aurais sans doute moins ri si ça m’était arrivé mais je me serai adapté. Le secret est là : s’adapter et prévoir.
Sans électricité, plus de PC, plus de réseau, plus de blog, plus de ce billet…Et pourtant il faut penser que l’on peut laisser des traces, archiver dans ces bibliothèques et archives numériques qui se constituent. Tant de savoir qui se perd …sans le savoir, notamment dans les jeux vidéo, quand paradoxalement des robots attrapent nos données pour les IA…mais pas pour partager. Juste modifier et parfois détruire par méconnaissance. Tout cela donne envie de retour à des plaisirs simples , à des choses sans énergie, sinon celle entre nos oreilles et derrière nos yeux, celle de la nature. Pour moi qui travaille pour fabriquer un moyen de transport polluant (même s’il tend à l’être moins…), c’est assez paradoxal de se dire que tout doit être redimensionné et conçu pour un monde sans énergie. Elle va devenir rare, chère et captée par les plus puissants. Elle l’est déjà en réalité mais nous n’avons pas ouvert les yeux. Pas de survivalisme extrémiste mais juste garder du bon sens. Voilà aussi pourquoi j’aime cette conception de site simpliste depuis quelques années et un retour aux basiques. Je n’ai pas non plus pris assez de temps pour la photographie et les écrits ces derniers temps. Sans doute pour 2026… A suivre.