Série du passé - Sliders (1995-2000)

Sous-titrée “Les mondes parallèles” en France, cette série a marqué son époque pour son sujet même si elle n’aurait pas du durer cinq saisons.

En effet, le concept de Tracy Tormé, son créateur, tenait en deux saisons. Et on se dit pourtant que pour une série ayant pour sujets les mondes parallèles, il ne peut y avoir de limite. Sauf que le problème est d’avoir un fil rouge de saisons en saisons. Sauf que vouloir retrouver son monde d’origine, ça va bien deux saisons, mais c’est plus difficile à tenir après. J’aurais pu mais visiblement pas le public US, sans quelques changements dans l’orientation. Mais à l’origine, l’histoire est simple :

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“Quinn (Jerry O’Connell) est un brillant étudiant qui a créé sans le vouloir un appareil qui ouvre un vortex donnant accès à un nombre infini de mondes parallèles. La même planète, les mêmes personnes… et pourtant tout est différent. Emmenant avec lui son professeur de physique Arturo (John Rhys-Davies), sa meilleure amie Wade (Sabrina Lloyd) et Rembrandt « Le charmeur » Brown un chanteur des années 1960, ces quatre « Glisseurs » (Sliders) doivent dès lors voyager d’un monde parallèle à l’autre en espérant retrouver leur Terre.”

les héros

Les premiers épisodes faisaient fort. Les Russes ont gagné la guerre froide; Une épidémie a ravagé la terre; Un astéroïde va la détruire; les Anglais ont vaincu les révolutionnaires américains en 1776…. Mais bien vite on confronte nos héros avec leurs doubles et tous les paradoxes non pas temporels mais des mondes parallèles. Le relationnel entre les personnages évolue et des dissensions apparaissent. Etait-ce aussi le cas dans la vraie vie ? Ha ha , on ne sait pas. Le casting était plutôt sympa avec le charismatique John Rhys-Davies que l’on retrouvera sur le tard dans de très grosses productions, le couple boy-next-door / girl-next-door typique du cinéma US et le faire valoir comique qu’était Rembrand Brown (Cleavant Derricks). L’histoire tient largement la saison 1 et le but de retrouver “par hasard” le monde d’origine peut déborder sur cette saison 2. Mais d’un seul coup, ils nous introduisent une espèce alien, les Kromaggs et je commence à trouver ça bizarre. Ce ne sont pas vraiment les Klingons de Star Trek mais ça a parfois un coté ridicule qui ne cole pas avec une série dont les effets spéciaux étaient sympas…pour l’époque et la télé.

On sent que les Kromaggs sont là pour faire durer le truc et la saison 3 est un net virage : Nouveaux personnages, nouveaux ennemis et histoire qui devient de plus en plus alambiquée. J’ai commencé à rater certains épisodes dans leur première diffusion de l’époque. Et la fin de la saison est pire que cela avec la disparition de deux héros et surtout le professeur Arturo. On a déjà droit à un frangin du héros en récurent depuis la saison 2. La saison 4 sera celle du divorce pour moi. Ne parlons pas de la saison 5 où ils changent carrément les acteurs. Il ne reste que Rembrandt et les épisodes sont devenus poussifs. Triste fin pour une série avec un tel potentiel narratif. Il faut dire aussi que les deux dernières saisons ne sontt plus sur la Fox mais sur SciFi. Ceci explique cela mais la saison 3 était déjà celle de trop, sans show-runner ou plutôt avec un peu trop de monde dans le bateau. Et puis c’est aussi tombé à une époque où je fus coupé du monde pendant 10 mois…

Je préfère donc me souvenir de ces deux premières saisons qui malgré les trucages datés, ont encore de beaux ressorts scénaristiques et fonctionnent avec de l’uchronie, de la dystopie comme j’aime. Le multiverse n’a pas été inventé par Sliders mais ça a clairement participé à populariser l’idée, notamment pour ma génération. Elle reste disponible aujourd’hui sur la plateforme de streaming Amazon. Pas forcément à regarder d’une traite car l’attente, c’était bien aussi, à une époque où l’on ne pouvait aller chercher les épisodes originaux avant leur diffusion française.

Une Bande-annoncevideo


Ecrit le : 11/07/2025
Categorie : serie
Tags : série,science-fiction,voyagedansletemps,universparallèles

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